Les contrats à terme sur le pétrole progressaient hier après avoir ouvert en dents de scie, le marché suivant l'évolution des actions et des devises. Après avoir oscillé autour de leurs cours de clôture en début de séance, les contrats pétroliers ont atteint leurs plus hauts niveaux du jour après 11h00, lorsque le marché a choisi d'ignorer le déclassement de la note de la dette souveraine de la Grèce par Moody's et la forte détérioration de l'indicateur avancé allemand ZEW au mois de juin. La hausse des grandes places boursières européennes et l'appréciation de l'euro face au dollar ont permis aux cours pétroliers d'enregistrer une hausse d'environ 1,25 dollar le baril entre 09h00 et 11h00. Ils ont ainsi récupéré le terrain perdu précédemment et pu s'approcher de leurs points hauts mensuels. A 12h22, le contrat de juillet sur le Brent coté à l'ICE de Londres gagnait 0,99 dollar, à 76,19 dollars le baril, tandis que le contrat de juillet sur le brut du New York Mercantile Exchange, appelé West Texas Intermediate, prenait 0,76 dollar le baril, à 75,88 dollars le baril. Pour rappel, le pétrole a terminé en hausse de plus de 1,5% lundi sur le marché new-yorkais, à la faveur d'un regain d'optimisme des investisseurs au sujet des perspectives économiques mondiales et, partant, de la demande de brut. Le contrat juillet sur le brut léger américain a fini sur une progression de 1,34 dollar, soit +1,82%, à 75,12 dollars le baril. Au même moment, le Brent prenait 0,76 cents (+1,02%) à 75,11 dollars. L'or noir, qui s'était même rapproché des 76 dollars le baril, a effacé une partie de ses gains après la décision de Moody's d'abaisser sa note sur la dette souveraine de la Grèce pour la faire basculer en catégorie spéculative. Les cours du pétrole, comme d'ailleurs les Bourses européennes, ont reçu un coup de fouet par le fait que la zone euro a connu en avril une croissance annuelle de la production industrielle sans précédent depuis près de 20 ans, avec une progression de 9,5%, signe que la reprise pourrait gagner en ampleur. Les cours du pétrole ont également bénéficié de la baisse du billet vert. Par ailleurs, si la consommation de pétrole est en augmentation aux Etats-Unis, en particulier en ce début de période des grands déplacements estivaux, l'offre pourrait toutefois se resserrer d'ici la fin de l'été, selon JP Morgan, après la décision de Barack Obama de retarder les nouveaux forages offshore dans le Golfe du Mexique.