L'envoi de l'argent à l'étranger constitue le quotidien de la plupart des immigrés. L'argent envoyé est souvent la principale ressource des familles restées dans le pays d'origine. Aussi, les organismes de transfert d'argent comme Western Union, Moneygram, ou encore la banque postale de plus en plus nombreux, sont connus pour proposer des services de transferts d'argent à l'étranger. Leur activité est très rentable, ils tirent leurs principales ressources des frais d'envoi, parfois très chers. Le principe est simple pour envoyer de l'argent à l'étranger : Il suffit se vous rendre dans un de ces organismes munis de sa carte d'identité à présenter au guichet. On indique ensuite la somme à envoyer, le pays dans lequel on envoie de l'argent, le nom et le prénom de la personne qui recevra l'argent. Les frais d'envoi sont calculés en fonction de la somme qu'on envoie, plus la somme est élevée, plus ils sont chers. Ces dernières années, Western Union, qui est depuis 1993 l'acteur majeur de ce marché, a du considérablement réduire ses frais d'envoi, afin de lutter contre la concurrence qui s'est accrue peu à peu. Sa clientèle principale est constituée des immigrés qui procèdent à des transferts de fonds vers leurs pays d'origine. Western Union couvre 195 pays et territoires et 200 000 points de vente. Près de 75% des frais envoyés en France, sont en direction des pays du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne. Selon la banque de France les envois de fonds des travailleurs immigrés vers leur pays d'origine, s'élèvent à des milliards d'euros. A l'échelle internationale, 80,8 milliards de dollars, seraient envoyés par les immigrés dans leur pays d'origine, selon la Banque mondiale. Les immigrés sont prêts à tout pour envoyer des fonds financier. Il faut dire aussi que la crise économique actuelle a un véritable impact sur les transferts d'argent qui subissent un net ralentissement. En effet, La plupart des secteurs dans lesquels les immigrés sont les plus présents, sont aussi les plus touchés par la crise. La construction où les intérims, constituent les principaux secteurs qui permettent aux immigrés, à leur arrivée en France, de s'insérer dans la vie active, explique Pascal Breuil, qui dirige le service des études démographiques à l'INSEE. Une enquête révèle qu'en France, les étrangers sont les plus touchés par le chômage. En 2009, il est de 8,7% pour les citoyens français et de 13,9% pour les étrangers. De même pour l'Allemagne, le chômage est de 7% pour les Allemands et de 13% pour les étrangers qui y vivent. Ce constat est encore plus vrai en Espagne, avec 16% de chômage pour les Espagnols et 26% pour les étrangers. Au Sénégal, 10% des richesses nationales proviennent de la diaspora sénégalaise dispersée à travers le monde. C'est presque autant au Maroc avec 9%.