Bonne nouvelle pour les amateurs du film français ! A partir de demain mardi, la Filmathèque Mohamed- Zinet de Riadh El Feth, de concert avec le Centre culturel français d'Alger, (CCF), proposent aux cinéphiles un cycle Florent Marcie. Le public ira, durant trois jours à la rencontre de pas moins de trois films du réalisateur français connu pour ses engagements contre la guerre en Tchétchénie. Les séances qui débuteront à partir de 18h se poursuivront jusqu'au jeudi prochain. Le bonus de ce rendez-vous cinématographique, c'est que les projections se feront en présence du réalisateur, qui a, auparavant, endossé la casquette de photographe de presse, de collaborateur occasionnel auprès de la presse, et enfin de cinéaste. Florent Marcie a signé de nombreux documentaires dont La tribu du tunnel en 1995, qui fut alors très remarqué. En septembre 2001, son enquête réalisée en Afghanistan sur les combattants étrangers dans les rangs des talibans, connaît une diffusion internationale. Son dernier film, Itchkéri Kenti (2005), qui sera à l'affiche le jeudi prochain, est un documentaire de 1h45, sur la guerre en Tchétchénie. Cette œuvre relativement fraîche a déjà été présentée l'année, au Parlement européen. Le film-documentaire Itchkéri Kenti, qui sera à l'affiche, jeudi prochain, fait le récit d'un bref moment de l'histoire tchétchène. Ce moment se situe pendant l'hiver 96, peu après l'opération au Daghestan, menée par un commando indépendantiste, et jusqu'à la prise du village de Novo Grozny par l'armée russe, à la fin du mois de février. Entre ces deux dates, Grozny en ruines, occupée par l'armée russe, fut le théâtre des plus grandes manifestations indépendantistes organisées durant cette guerre. Les Algériens iront, également, ce mardi, à la rencontre de Les arbres d'Ajiep (1998, 64 mn), un moyen métrage qui sera suivi de la projection d'un court métrage intitulé Saïa (2001, 29 mn). Le premier film, à savoir Les arbres d'Ajiep, se déroule au Sud Soudan, en plein été 1998. Dans un climat de faim et d'incertitude, une poignée d'humanitaires tentent l'impossible. Le réalisateur nous montre comment devant des situations rocambolesques, une jeune mère survit avec ses deux fillettes. En filigrane, l'on découvre que, souvent, l'indifférence nous rend complices de crimes. Saïa, en revanche, est un documentaire sur une ligne de front, une nuit, dans cet Afghanistan, de terre, d'eau, d'air, de feu. L'ennemi taliban, si proche, provoque son adversaire par des insultes...Kiosque et la guerre (2003, 52 mn), qui sera proposé le mercredi prochain et sera suivi d'un débat avec le réalisateur, parle de l'été 2003 en plein dans cet Irak défiguré par les Américains. La caméra du réalisateur filme les unes de magazines coulissant sur la devanture d'un kiosque parisien. Un étrange ballet de mots et d'images s'engage aussitôt. Au même moment, les manifestations anti-guerre se succèdent dans les rues de Paris... Le kiosque et la guerre est un pamphlet sur l'effondrement du langage et du sens.