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Noureddine Moussa insiste sur l'amélioration de la maturation des études techniques Afin d'assurer une réalisation de "qualité" des projets du quinquennat 2010-2014
Les pouvoirs publics, se rendent enfin à l'évidence que tout projet ne bénéficiant pas d'études techniques fiables avant son entame, sa réalisation verra retardée et ses coûts revus à la hausse. L'Algérie, qui s'est engagée, pour les cinq prochaines années à réaliser des projets de grande envergure, doit prendre en compte l'amélioration de la maturation des études liées à la réalisation de ces projets avant de commencer les travaux. A présent, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, semble avoir pris conscience des désagréments causés par la médiocrité des études qui sont à l'origine du prolongement récurrent des délais de livraison, en insistant sur la nécessité d'améliorer la maturation des études liées à la réalisation des projets inscrits par son secteur dans le cadre du prochain programme quinquennal (2010-2014). "Nous avons insisté sur la maturation des études en vue d'assurer une réalisation de qualité", a affirmé M. Moussa, lundi dernier, à l'APS en marge d'une réunion de travail regroupant des cadres centraux et régionaux de son département. Le ministre a reconnu, dans ce sens, que l'aspect relatif aux études précédant la construction ne bénéficiait pas, dans le passé, de l'attention et de la considération nécessaires, ce qui s'est traduit par des dépassements importants dans le délai et le coût des projets. "Nous nous sommes rendu compte que par le passé nous ne donnions pas suffisamment de temps à l'étude et cela s'est répercuté sur la qualité, le coût et le délai des réalisations", a-t-il avoué. Pour cela, les maîtres d'ouvrage seront désormais tenus d'achever toutes les études en amont avant d'engager tous travaux de réalisation, a indiqué le ministre en affirmant, en outre, l'importance du choix et de la viabilisation des terrains ainsi que la nécessité de la protection des terres agricoles. Toujours en prévision de l'exécution du programme sectoriel pour les cinq prochaines années, M. Moussa a indiqué avoir également instruit les cadres du secteur pour promouvoir l'aspect esthétique des constructions en prenant en compte, notamment, les spécificités naturelles, environnementales et sociales de chaque région du pays. Le ministre a, d'autre part, assuré que le programme du logement rural, qui a donné "de bons résultats sur le plan quantitatif" durant le plan précédent (2005-2009), sera renforcé et accompagné par de nouveaux dispositifs en collaboration entre les services des Directions du logement et des équipements publics (DLEP) et ceux des Directions d'urbanisme et de construction (DUC) des wilayas. "Nous avons lancé une dizaine de modèles de plans qui nous paraissent être les meilleurs et nous sommes en train de travailler avec les DLEP et les DUC pour pouvoir généraliser les plans les plus convenables afin d'offrir un habitat rural de qualité", a expliqué le ministre sur ce sujet. S'agissant de la loi sur l'achèvement des constructions, M. Moussa a tenu à réaffirmer que ce texte de régularisation est "en faveur des propriétaires leur permettant de jouir totalement de leurs propriétés". Il a néanmoins souligné que cette loi, qui a commencé à donner des résultats sur le terrain, devrait être accompagnée par "un effort de sensibilisation avec les associations de quartiers" pour expliquer aux propriétaires les objectifs du texte. La réunion de lundi a été, par ailleurs, consacrée à l'évaluation de l'état de l'exécution des programmes du secteur pour le premier semestre de l'exercice en cours. Elle a regroupé, outre les cadres centraux du ministère, les responsables des DLEP, DUC et OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière) de 12 wilayas de l'Est du pays à savoir : Oum El Bouaghi, El-Tarf, Batna, M'sila, Mila, Khenchela, Souk Ahras, Constantine, Guelma, Tébessa, Annaba et Bordj Bou-Arréridj. Pour rappel, le plan quinquennal 2010-2014 a alloué une enveloppe de plus de 3.700 milliards de DA (50 milliards de dollars) pour le secteur de l'habitat, destinée, en grande partie, à la réalisation de 1,2 million de nouveaux logements.