Le projet de loi sur le foncier agricole soumis depuis, hier, aux députés, avait suscité, rappelons-le, l'appréhension des agriculteurs qui avaient demandé au gouvernement de prolonger la durée de la jouissance qui est de " 40 ans " comme prévu dans la loi. Et ce n'est pas tout, les craintes des exploitants des EAC (exploitation agricole commune) et EAI (exploitation individuelle), porte également sur la présence des étrangers. Or, le ministère de l'agriculture, avait rassuré à maintes reprises que cette question n'est pas du tout à l'ordre du jour et que les étrangers n'ont pas le droit d'être propriétaires. Hier encore, le secrétaire général du ministère de l'agriculture, Sid Ahmed Ferroukhi, invité de la radio chaîne III, a réitéré la position du gouvernement estimant que ce projet de loi n'a d'autre objectif que de " sécuriser les exploitants ". Réaffirmant la devise de l'exécutif qui dit que la " terre est pour celui qui la travaille ", il a déclaré que le foncier agricole est la " propriété de la collectivité ". Ainsi le département de Rachid Benaïssa, a mené un travail de recensement pour déterminer les bénéficiaires. Au total, selon lui ils sont " 200.000 exploitants recensés". à une question sur le blocage dans l'attribution du titre de propriété signalé par certains exploitants, Sid Ahmed Ferroukhi, a souligné, qu'il existe plusieurs " mécanismes pour régler ce problème ". Pour rappel, plus de 2,5 millions d'hectares de terres sont concernés par la concession inscrite dans le projet de loi notamment celles démembrées en 1987. Sur un autre registre, le Sg du ministère est revenu sur la question de la régulation des prix des fruits et légumes à l "approche du mois de ramadhan souvent propice aux spéculateurs qui font la loi. Pour lui, les solutions ne seront que collectives, c'est-à-dire associer les différents départements (l'agriculture, le commerce et l'industrie) pour " asseoir une meilleure organisation du marché ". à ce propos, il préconise de développer toute la chaîne, à commencer par le " producteur, le transformateur et le circuit de distribution ". Cette organisation, reconnaît-il, nécessite du temps pour son fonctionnement. " Nous avons commencé le travail à travers la mise en place des comités interprofessionnels des différentes filières mais la régulation du marché demande encore plus d'efforts et de temps ", a-t-il dit. Le recours à l'importation, envisagé pour les viandes notamment, " n'est pas une solution mais c'est juste pour répondre à la forte demande qui triple durant le mois de ramadhan ", a-t-il expliqué.