La Chine a annoncé hier la révision de la croissance de son produit intérieur brut 2009 à 9,1% contre une estimation antérieure à 8,7%. Sur son site internet, le Bureau national de la statistique explique cette modification par une réévaluation à la hausse de la production industrielle et une meilleure contribution du secteur des services. Le rythme de la croissance du secteur manufacturier chinois a ralenti en juin en réaction aux efforts déployés par Pékin pour freiner l'expansion du secteur immobilier et contenir l'augmentation des crédits. L'indice PMI officiel est ressorti à 52,1 après 53,9 en mai. C'est le chiffre le plus faible depuis février et il est bien inférieur au chiffre de 53,1 attendu. Une étude similaire réalisée par HSBC montre un repli plus net à 50,4 le mois dernier contre 52,7 en mai. Des économistes préviennent qu'un ralentissement de la croissance au deuxième semestre est inéluctable. La Chine, devenue en 2009 le premier exportateur mondial devant l'Allemagne, pourrait ravir en 2010 au Japon le titre de deuxième économie du monde. La crise économique n'a pas empêché la République populaire d'enregistrer l'an dernier une croissance de près de 9%, au point que nombre d'observateurs s'inquiètent d'un risque de surchauffe. Les autorités chinoises ont donc mis en oeuvre un processus de resserrement progressif de la politique monétaire et de restriction du crédit, afin notamment d'endiguer les tensions inflationnistes. Les investisseurs suivent parallèlement les évolutions de la politique de change chinoise. Accusée de maintenir sa monnaie à un niveau sous-évalué et de donner ainsi à ses exportateurs un avantage indu, la Chine a décidé en juin d'assouplir son contrôle sur le yuan juste avant le sommet du G20 de Toronto. La Chine continuera d'ajuster la composition de ses réserves officielles de devises étrangères, a annoncé vendredi l'administration chinoise de changes (SAFE). La SAFE a précisé que ses 2.450 milliards de dollars de réserves étaient investies en dollars, yens, euros et dans des monnaies de pays émergents qu'elle n'a pas dévoilées. Le volume exceptionnel des réserves chinoises, les plus importantes au monde, justifie que la Chine doive rester prudente dans la communication d'informations sur la composition de son portefeuille sous peine de destabiliser les marchés mondiaux, a dit la SAFE sur son site internet.