La vie politique à travers le pays acquiert un nouveau rythme, une nouvelle mentalité qui se prolonge et se déploie sur le champ social, culturel, économique et politique. Elle prend de l'ampleur au pays réel. En réalité, l'impact d'éléments et d'une expérience totalement réussie dans la reconstruction nationale exprime tout d'abord la diffusion d'un développement accessible à tout le monde. En effet, les modèles demeurés jusque-là théoriques et abstraits en matière de développement, ont fait rapidement l'objet d'une incontournable prise en charge et reçu une " décision " réelle et pratique, de telle sorte que la mauvaise répartition des dépenses publiques, l'équilibre socio-économique à l'intérieur même de chaque région, les rapports sociaux soient désormais appréhendés par les pouvoirs publics par référence à des situations concrètes et vécues. Ainsi, certaines valeurs de planification dépassées, certains comportements se sont retrouvés " brutalement " remis en cause, et la rigueur dans la gestion en entrant fondamentalement dans le vocabulaire du discours officiel, la vie pratique des institutions, ont repris de plus en plus leur aspect idéal pour devenir une référence du temps et de l'action. Parallèlement, et sur un autre plan, le vaste succès remporté par la réconciliation nationale et plus tard ses premières conséquences positives ont créé une très forte mobilisation politique qui a suscité, à son tour, une vaste réaction à travers tout le pays et au sein des populations et même son audience a dépassé nos frontières. Elle a abouti à la cristallisation des lignes favorables, à travers la défense de l'unité nationale, des acquis et des engagements en faveur du développement durable à travers lequel l'intervention de l'Etat est croissante à chaque étape .Parallèlement à cela, c'est une autre action qui est menée avec toutes les garanties nécessaires en direction du secteur privé pour qu'il apporte le complément à la réalisation du développement économique. Plus que jamais, les opérateurs économiques du secteur privé sont interpellés à investir pour défendre leurs parts sur le marché national et d'être en phase de compétitivité sur le plan mondial en investissant dans les dernières technologies. C'est là la meilleure incitation et le meilleur encouragement qu'offre l'Etat à ses partenaires privés dans le sillage d'une meilleure gestion sur le plan macroéconomique. De ce point de vue, il est tout à fait logique que la suppression du crédit à la consommation fait partie de cette politique volontaire pour réduire les importations afin que les ressources récupérées soient destinées à renforcer la production nationale, notamment la création d'emplois et l'acquisition de nouvelles technologies.