La forte hausse des cours des métaux précieux n'est pas le seul fait marquant du secteur. Il nous faut aussi relayer les nombreuses nouveautés quant à l'organisation même de la cotation des métaux fins. C'est officiel : les marchés de métaux fleurissent de partout. La forte demande de métaux n'est plus à prouver, et elle ne touche plus que les pays occidentaux, loin de là. A côté des grandes places de marché internationales de Londres, Chicago et Tokyo, d'autres acteurs, plus proches de leurs clients, font leur trou. Et tout spécialement ces derniers jours . Les records s'accélèrent sur le marché des métaux précieux, un marché qui ne se couche - presque - jamais, les places mondiales se passant le relais. De l'or au plomb, la plupart des métaux sont à la fête cette semaine. Précieux ou industriels, ils voient leurs cours grimper avec le soutien des investisseurs. Sur le marché des non ferreux, le second trimestre commence en beauté: le cuivre, le plomb et le nickel ont enchaîné les performances. Les analystes continuent à penser que la hausse du nickel est exagérée au regard du marché physique. Et pourtant rien ne semble l'arrêter, son cours a atteint un nouveau plafond, hier, à 50 000 dollars la tonne, un niveau qu'il n'aurait pas dû atteindre avant plusieurs mois selon les prévisionnistes les plus optimistes qui s'exprimaient en début d'année. Le métal rouge, lui, a renoué avec un sommet peu visité depuis cinq mois. Mercredi, le cuivre valait plus de 7 400 dollars la tonne. Enfin, le plomb s'est hissé au plus haut niveau depuis le début de sa cotation en 1903. Il a dépassé les 2 000 dollars suite à l'arrêt des exportations depuis le port australien d'Espérance où une pollution a été détectée. Hormis cet évènement particulier pour le plomb, ces mouvements de hausse sont provoqués par deux phénomènes conjoints communs à la plupart des métaux industriels: les stocks baissent au moment où l'on s'attend à une reprise de la demande, car c'est au second trimestre que l'activité est la plus soutenue. C'est ce mouvement de reprise que les traders anticipent. Si la consommation s'intensifie à cette période de l'année, elle pourrait pâtir toutefois du ralentissement de l'économie américaine. Mais cela a visiblement peu d'impact sur un marché où les positions détenues par les investisseurs jouent, un rôle grandissant. C'est cette présence accrue qui alimente également, la hausse de l'or selon les prévisions présentées cette semaine pour l'année 2007 par le cabinet britannique GFMS. Les joailliers sont toujours de loin les premiers acheteurs, même s'ils limitent leurs achats en raison de la cherté du métal précieux.
Mais ce sont les fonds qui ont le potentiel pour pousser à la hausse un marché tendu où la production minière ne progresse que timidement après le recul de 2006. Venant confirmer les prévisions optimistes pour l'année en cours, l'once d'or a franchi le cap des 670 dollars dans la journée de mercredi, proche d'un sommet datant d'un peu plus d'un mois. Signe des temps, cette hausse est intervenue alors qu'on apprenait la libération des marins britanniques détenus par l'Iran. Une détente qui aurait dû faire retomber les cours de cette valeur dite refuge, mais l'or passé aux mains des investisseurs semble désormais insensible aux tensions géopolitiques. Le nickel et le plomb ont battu, mercredi, de nouveaux records historiques à Londres, et le cuivre a atteint un nouveau pic depuis cinq mois, sur un marché préoccupé par l'approvisionnement. Sur le London Metal Exchange (LME), premier marché de métaux à terme, le prix d'une tonne de nickel pour livraison dans trois mois a grimpé jusqu'à 49. Ces informations témoignent de l'intérêt croissant des investisseurs mondiaux pour les métaux, dont les métaux précieux.