Avec 45,04 % cette année, le taux de réussite au bac accuse un certain recul. Il y a eu 35 mentions «très bien», 1 729 «bien» et 24 553 «assez bien». Le ministère de l'Education parle d'un niveau faible des élèves. Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Khaldi, a apporté des explications concernant le taux de réussite au baccalauréat cette année. Un taux, pour rappel, qui n'a pas dépassé les 46%, en enregistrant une baisse sensible par rapport à l'année dernière où le taux de réussite avait connu un record avec 53,19 %. «Le ministre de l'Education nationale n'a jamais déclaré que nous allions avoir un taux de réussite de 70% pour cette année, le ministre a dit seulement que si le système de la réforme est soutenu et si des mesures sont prises sur un certain nombre d'années nous allons atteindre les 70%», a -t-il rectifié. M. Khaldi a justifié le taux de cette année par le «niveau faible» des élèves constituant la promotion de cette année. «La promotion de cette année est la dernière promotion de l'école fondamentale, vous allez voir la différence avec les élèves qui arriveront en terminale l'année prochaine. Ceux-ci ont plus d'aptitudes et vous allez voir que le taux sera plus important l'année prochaine.» D'après lui, et même avec ce pas en arrière, «le bac ne fera pas l'objet de réforme ou de mesure particulière». Comme le Cnapest qui avait prévu avant même les examens un taux de réussite oscillant entre 30 et 45 %, le ministère de l'Education, fait remarquer l'invité de la radio, n'est pas surpris par ces résultats. «Au niveau du ministère nous savions que les résultats ne seraient pas importants parce que nous connaissions le niveau des élèves, et comment ils sont arrivés en terminale. C'est un taux satisfaisant si on tient compte des particularités de cette population», explique-t-il. Le même responsable signalera également que «les élèves qui ont passé le bac cette année ont des particularités. Car ce sont des élèves qui ont refait au moins une fois, voire deux ou trois fois la 9e année. Ce sont des élèves qui ont été admis au lycée avec trois particularités : ils avaient au moins 18 ans alors que l'enseignement obligatoire c'est 16 ans au CEM ! la deuxième, ils ont juste des moyennes de 10 à 11/20. La troisième c'est que lorsqu'ils sont arrivés au lycée ils ont drainé avec eux des redoublants», justifie M. Khaldi.«Heureusement que nous avons sauvé plus de 110 000 élèves qui seront à l'université et je peux vous affirmer que leur niveau est faible.» n Dans un point de presse animé ce matin au siège du ministère de l'Education nationale, M. Khaldi a donné les chiffres officiels des résultats du baccalauréat de la session de juin 2009. Ainsi, le taux de réussite est de 45,04%. Il est plus important chez les filles avec 57,82% contre 42,18% pour les garçons. Les trois premières wilayas obtenant les meilleurs résultats sont classées comme suit : Tizi Ouzou avec 58,99% et ce pour la deuxième année consécutive, suivie de la wilaya de Tipaza avec 54,55%, et Mascara avec 51,31 %. D'après le responsable, il existe des établissements au niveau national qui ont obtenu des taux de réussite entre 80 et 89%. Le plus jeune bachelier est né le 17 décembre 1992 à Médine (Arabie saoudite), il a obtenu une moyenne de 10,41. Le plus âgé, un détenu dans la wilaya d'El-Bayedh, est né en 1944. Il a obtenu son bac dans la filière sciences humaines avec 10,71. En ce qui concerne les mentions, on a enregistré 35 très bien, 1 729 bien et 24 553 assez bien.