Un projet qui consiste en la collecte sélective et le tri des déchets, intitulé " Pour un quartier propre ", a été lancé jeudi à Alger, par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire avec la participation des associations de proximité activant dans ce créneau à travers le territoire national. En effet, le ministre de l'Environnement, M. Cherif Rahmani, a déclaré, à l'occasion d'une rencontre avec plusieurs associations venues des différentes régions du pays, que le projet en question sera concrétisé à partir du mois de septembre prochain. " Nous mettrons à profit la période nous séparant de cette échéance pour dégager les moyens, les mécanismes nécessaires pour permettre à ces associations d'entamer l'opération dans un mois et demi ", a-t-il assuré. Par ailleurs, il a expliqué que ce projet entre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés (Progdem), dont l'objectif est non seulement de généraliser des schémas directeurs de gestion des déchets ménagers à l'ensemble des communes, mais aussi la réalisation de centres d'enfouissement technique et de stations de transfert. D'autre part, M. Rahmani a tenu à souligner que l'opération " quartier propre " sera initiée progressivement dans les grandes villes, pour la généraliser par la suite, à la faveur de la mise en place de déchetteries et de centres de tri au cours du plan quinquennal 2010-2014. D'ailleurs, le ministère de l'Environnement et celui des Ressources en eau sont en phase de préparation d'une évaluation de la situation, notamment de Oued El Harrach, d'El-Djemaâ et d'El-Hamiz, qui demeure à ce jour un problème complexe, compte tenu des habitations et des unités industrielles qui se trouvent dans le côté versant de ces trois fleuves. Pour ce qui est de la décharge de Oued Smar, il a précisé qu'il n'a jamais fixé une échéance pour la fermeture de cette décharge. A ce titre, il a déclaré que " la décharge de Oued Smar ne sera fermée qu'une fois que les solutions de rechange seront effectives et concrètes, autrement dit, un centre d'enfouissement ". Toutefois, une étude minutieuse a été recommandée par les deux ministères afin d'aboutir à des solutions définitives concernant Oued Chlef et Seybouse, ajoutant que les moyens financiers sont en partie mobilisés. A ce propos, le ministre de l'Environnement incite les associations en question à contribuer en soutien aux Assemblées populaires communales (APC) afin de veiller à l'hygiène des quartiers et d'améliorer ainsi leur propreté, et ce, à travers des actions concrètes et participatives autour de mini-projets de collecte sélective et de récupération de la fraction valorisable de déchets ménagers et assimilés. Cependant, le responsable d'Etat a tenu à préciser que la pollution et ses impacts, dans le programme du gouvernement, sont du domaine du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement en tant que récepteur de cet impact. Par contre, l'assainissement, d'une manière générale, et le fluvial, en particulier, relèvent du ministère des Ressources en eau. Afin de créer un effet d'émulation, M. Rahmani a attesté que son département s'est engagé à accompagner, sur le plan financier et technique, le meilleur projet qui sera sélectionné par un jury placé au niveau des directions de l'environnement de chaque wilaya. Dans le même sillage, M. Rahmani a assuré qu'une feuille de route a été dégagée pour encadrer ces associations qui leur permettra de bien mener leurs missions, sachant qu'elles bénéficieront, dès septembre prochain, d'un cycle de formation au Centre national de la formation aux métiers de l'environnement. " Cette opération a pour but de renforcer la relation entre l'administration et le mouvement associatif en impliquant les associations dans la gestion de la cité ", a dit le ministre, soulignant que " le meilleur allié des APC reste le mouvement associatif." Cependant, il a tenu à préciser que la réussite de cette opération passe par le respect de trois principes, à savoir la transparence dans la gestion pour bénéficier de la confiance de ceux qui les parrainent, la solidarité pour créer un réseau d'échange et enfin de proximité pour être le plus près possible des citoyens.