Le président américain Barack Obama a téléphoné vendredi au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour examiner l'évolution du processus de paix entre les Palestiniens et Israël, a annoncé la Maison Blanche. Le président Obama a expirmé cette occasion son "soutien ferme" à M. Abbas et fait état des progrès dans les négociations indirectes entre les Palestiniens et Israël, a dit la Maison Blanche dans un communiqué. Les deux dirigeants ont discuté des moyens de faire progresser les négociations indirectes à court terme, afin de parvenir à un accord pouvant mettre fin au conflit, créant un Etat palestinien indépendant vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité avec Israël, indique le communiqué. Après avoir reçu le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahu à la Maison Blanche, le président américain Barack Obama a assuré le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de son engagement en faveur de l'établissement d'un Etat palestinien. "M. Obama a promis à M. Abbas de faire tout son possible pour l'établissement d'un Etat palestinien indépendant vivant dans la sécurité, la paix et la stabilité aux côtés d'Israël", a souligné le porte-parole palestinien. "Il a exprimé son espoir d'un passage rapide à des négociations directes entre les deux parties, palestinienne et israélienne", et a annoncé au dirigeant palestinien le retour dans la région la semaine prochaine du médiateur américain George Mitchell. Côté palestinien, M. Abbas a fait part au président Obama de "son implication dans un processus de paix sérieux, continu, et qui mène à la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens occupés depuis 1967 et à l'instauration d'un Etat palestinien indépendant". Les Palestiniens demandent que leur futur Etat soit basé sur les frontières d'avant la guerre israélo-arabe de juin 1967, avec comme capitale Jérusalem-Est, à majorité arabe et annexée par Israël. Notons que de son côté, la Turquie a réaffirmé vendredi ses conditions fixées pour qu'Israël répare les relations entre les deux pays, suite au raid israélien contre une flottille humanitaire internationale pour Gaza, qui a tué neuf activistes turcs. Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmed Davutoglu a déclaré que la position de la Turquie sur cette question restait inchangée. Pour protester contre l'attaque israélienne, la Turquie a rappelé son ambassadeur en Israël, a annulé les exercices militaires conjoints avec Israël et décidé d'interdire aux avions militaires israéliens d'utiliser son espace aérien. La Turquie a demandé à Israël de présenter ses excuses, d'indemniser les familles des neuf victimes turques tuées dans le raid, d'ouvrir une enquête internationale sur cet incident et de lever le blocus de Gaza. Israël refuse jusqu'à présent à présenter les excuses pour le raid contre la flottille humanitaire et d'ouvrir une enquête internationale sur cet incident.