Le procès du président du syndicat d'ArcelorMittal, Smaïl Kouadria, a été, encore une fois, ce mercredi 14 juillet, reporté par le tribunal d'El Hadjar au 21 septembre prochain. Ce dernier est poursuivi par la direction du complexe sidérurgique pour avoir mené une " grève illégale ". A la demande de la défense du syndicaliste, le procès avait été reporté une première fois le 30 juin dernier. " Nous avons obtenu le report du procès au 21 septembre à 14h00. Notre demande était motivée par l'introduction de la part de la direction générale d'ArcelorMittal Annaba d'une nouvelle requête en pleine audience. Nous avons demandé le report du procès pour pouvoir examiner cette requête et y répondre ", a déclaré M. Kouadria dans une déclaration à TSA. Nous avons un dossier ficelé qui prouve que notre démarche était légale ", affirmait déjà M. Kouadria dans une déclaration à TSA. Rappelons que la direction générale d'ArcelorMittal Annaba a porté plainte contre l'ex-secrétaire général du syndicat d'entreprise pour le débrayage du 21 juin qui a été jugé illégal par la direction. La grève a été aussitôt interrompue le 24 juin suite à l'appel lancé par l'Union locale de wilaya de l'UGTA à la reprise du travail. Ce qui a poussé M. Kouadria à démissionner le même jour de la présidence du syndicat d'entreprise. Toutefois, il est fort à signaler que de nombreux travailleurs étaient présents à la comparution de M. Kouadria devant le tribunal d'El Hadjar pour exprimer leur soutien à leur syndicaliste; et que de nombreux travailleurs ont aussi entamé un arrêt de plusieurs heures. Ils réclamaient le retour de M. Kouadria à la tête de leur syndicat. A cet égard, des pétitions pour ce retour ont réuni plus de 5.000 signatures, selon une source syndicale. Le leader syndicaliste attestait qu'il jouissait du soutien de plusieurs entreprises dont la SNVI et Poval. Il est à signaler que les deux parties sont en désaccord sur de nombreuses questions socioprofessionnelles inscrites dans la plateforme des revendications du 9 mai 2010, la plus pressante étant l'augmentation des salaires, prévue dans l'avenant n° 1 de la convention de branche. Par ailleurs, la direction a insisté qu'elle doit être vigilante dans sa gestion financière afin de mieux maintenir l'équilibre général de l'entreprise. L'irritation des travailleurs est aussi liée au fait que 1 200 d'entre eux, sur les 7 200 en poste début 2009, ont été licenciés ou ont quitté l'entreprise sans être remplacés.