Le président égyptien Hosni Moubarak et son homologue palestinien Mahmoud Abbas, en visite au Caire, ont discuté dimanche du processus de la paix au Moyen- Orient. Les discussions ont recueilli les efforts visant à promouvoir le processus de la paix entre Palestiniens et Israéliens et moyens pour atteindre une résolution du conflit israélo-palestinien, en adoptant la solution de deux Etats, a rapporté la chaîne de télévision Egyptian TV. Entre temps, le président Moubarak a reçu un message de son homologue américain Barack Obama dans lequel ce dernier a réitéré son engagement à promouvoir le processus de la paix et à établir un Etat palestinien indépendant et a exhorté M. Moubarak à continuer ses efforts afin d'atteindre cet objectif. Moubarak a également reçu un appel de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton sur ce même dossier. Le Fatah proche du président Abbas a rejeté une demande présentée par l'envoyé spécial des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, George Mitchell, pour entamer des négociations pacifiques directes avec Israël, disant que l'émissaire américain n'a apporté aucune réponse israélienne sur les frontières et la sécurité. Par ailleurs, le secrétaire général de la Ligue arabe (LA) Amr Moussa a rencontré dimanche l'envoyé spécial des Etats-Unis pour le Moyen-Orient George Mitchell. MM. Moussa et Mitchell ont discuté des derniers développements de la situation au Moyen-Orient et des efforts concertés pour entamer les négociations pacifiques directes entre Palestiniens et Israéliens. M. Moussa a souligné l'exigence de réaliser des progrès tangibles dans les affaires concernant la sécurité et les frontières lors des négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens avant de se mobiliser vers celles directes, a rapporté l'agence de presse officielle MENA. Les Arabes pourraient soumettre le dossier palestinien au Conseil de sécurité des Nations Unies si aucun progrès n'a été réalisé lors des négociations indirectes, selon le chef de la Ligue arabe. Cependant, la chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton qui est arrivée dimanche dans la bande de Gaza pour une seconde visite cette année va examiner la situation humanitaire après l'assouplissement du blocus imposé depuis trois ans par Israël sur l'enclave. Entrée dans l'enclave par le point de contrôle Erez à la frontière israélienne, Mme Ashton rencontrera des responsables de l'Agence de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et inspectera les projets mis en place avec des financements européens. Mme Ashton, qui a annoncé samedi que l'UE va accroître son soutien au secteur privé palestinien, rencontrera également des représentants du monde des affaires privées de Gaza. Elle ne verra pas les responsables du gouvernement déchu du Hamas, qui a pris par la force le contrôle de la bande de Gaza en 2007. Samedi, Mme Ashton s'est entretenue à Ramallah avec Salam Fayyad, le Premier ministre palestinien, et a annoncé un don de 40 millions d'euros à l'Autorité nationale palestinienne (ANP), dirigée par le président Mahmoud Abbas, dont le mouvement, le Fatah, a perdu le contrôle de la bande de Gaza en juin 2007 lors d'un affrontement avec le Hamas. Israël a récemment assoupli son blocus de la bande de Gaza, en vigueur depuis la prise de contrôle de l'enclave par le Hamas, autorisant les livraisons de toutes sortes de produits alimentaires et des produits uniquement à usage civil. Cependant, l'Etat hébreu interdit toujours l'acheminement de ciment et d'autres matériaux vitaux de construction tels que gravats et fer vers l'enclave.