Selon l'Institut de Recherche et de Prévisions Economiques Allemand (Institut für Wirtschaftsforschung), l'indice du climat des affaires IFO est ressorti à 106,2 points au titre du mois de juillet, contre 101,8 points en juin, et 101,5 anticipé par les économistes. La réaction sur le marché des changes ne s'est pas fait attendre, l'euro s'est fortement apprécié face au dollar. Néanmoins, la nervosité est toujours palpable vendredi sur les marchés financiers, qui attendent avec impatience les résultats des fameux "stress tests", prévus en fin de journée (vers 18 heures a priori). Un exercice qui ne devrait pas révéler de surprise majeure et pourrait même rassurer, a déclaré un analyste parisien plutôt confiant avant le verdict. Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,2881 dollar contre 1,2886 dollar jeudi vers 21H00 GMT. L'euro gagnait aussi un peu de terrain face à la monnaie nippone à 112,59 yens contre 112,04 yens jeudi soir. Le dollar progressait légèrement face au yen à 87,41 yens contre 86,92 yens la veille. La monnaie unique européenne peinait sous le poids de l'anxiété persistante des investisseurs avant la publication, prévue vendredi à 16H00 GMT, des résultats des tests de résistance auxquels ont été soumis 91 établissements financiers européens, afin d'évaluer leur capacité de résistance à des conditions économiques et financières très dégradées. Ces résultats vont révéler que "certaines banques ont échoué aux tests mais que le secteur bancaire dans son ensemble n'est pas en danger", notaient les analystes de Commerzbank. Cette conclusion soutiendrait l'euro, mais plus qu'aux résultats, les observateurs seront attentifs aux termes de ces tests, espérant que les détails publiés montreront qu'ils prenaient en compte des scénarios suffisamment pessimistes pour les rendre significatifs, soulignaient des analystes. De plus, "s'il y a eu ces derniers jours un degré assez élevé d'optimisme sur le fait que la plupart des banques devraient réussir ces tests, les perspectives sur secteur bancaire restent plombées par des contraintes sur la profitabilité liées à un durcissement de la régulation, et par le prix toujours élevé que doivent payer les banques pour se financer à long terme", notait Jane Foley, analyste de Forex.com. L'anxiété des cambistes avait ainsi effacé les gains de l'euro enregistrés en début de séance européenne, après la publication d'un bond du baromètre Ifo allemand en juillet, à 106,2 points contre 101,8 points en juin, sa plus forte hausse depuis 20 ans, selon des chiffres annoncés vendredi. Ces chiffres indiquent que "l'économie (allemande, ndlr) continue sa bonne performance, non seulement par rapport aux autres membres de la zone euro mais également par rapport au reste du monde", commentait Jennifer McKeown, économiste de Capital Economics. Cependant, "le fait que cette reprise repose sur les exportations appelle à la prudence", tempérait l'économiste. Vers 13H00 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro à 83,61 pence pour un euro, et bondissait face au billet vert à 1,5404 dollar, soutenue par une croissance britannique très supérieure aux attentes au deuxième trimestre 2010, de 1,1% au deuxième trimestre par rapport au précédent et de 1,6% sur un an, selon des chiffres publiés vendredi. La devise helvétique reculait face à l'euro à 1,3498 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,0481 franc suisse pour un dollar. L'once d'or a fini à 1.198,75 dollars au fixing du matin contre 1.191,50 dollars jeudi soir. Le yuan chinois a terminé à 6,7799 yuans pour un dollar contre 6,7797 yuans la veille.