Ce n'est pas la menace terroriste qui pourrait freiner cet essor de développement tous azimuts que connaît l'Algérie. Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, accompagné du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Noureddine Yazid Zerhouni, a déposé, hier matin, une gerbe de fleurs à l'entrée du Palais du gouvernement, avant de lire la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des victimes des deux attentats terroristes de mercredi dernier. La cérémonie s'est déroulée en présence des membres du gouvernement et des familles des victimes. Passée l'onde de chic, Abdelaziz Belkhadem a présidé, dans l'après-midi d'hier, un conseil des ministres au siège même du Palais ciblé par l'attentat meurtrier du mercredi 11 avril. Une telle réunion, la première après l'attentat revendiqué par Al Qaîda-Maghreb, que l'Etat algérien, certes endeuillé par la perte d'une trentaine de personnes lâchement assassinées il y a de cela une semaine, tient bon devant la menace terroriste. Un programme de relance économique, celui initié par le premier magistrat du pays, à raison de 144 milliards de dollars, est mis en oeuvre sur le terrain et il est censé permettre, à l'horizon 2009, l'épanouissement des Algériens sur plusieurs volets. Et ce n'est pas la menace terroriste, quelles que soient ses origines ni même son degré de nuisance, qui pourrait freiner cet essor de développement tous azimuts lancé par le premier magistrat du pays. En d'autres termes, cette menace ne pourrait se répercuter négativement sur la réalisation des projets ambitieux tels qu'initiés par le président Bouteflika. Quatre jours après les attentats sanglants qui ont frappé Alger, le chef de l'Etat est allé à la rencontre de la population pour réaffirmer la détermination de l'Etat à poursuivre le programme national de développement. D'ailleurs, cette réaffirmation était clairement perceptible dans la série d'inaugurations effectuées par le président de la République le 16 avril à Constantine. Le moment fort de la sortie du président de la République sur le terrain fut au CHU Mustapha-Pacha d'Alger pour s'enquérir de l' état de santé des blessés du double attentat du 11 avril 2007, cette date que désormais les Algériens retiendront en mémoire pour longtemps. A l'endroit des personnes blessées Bouteflika a déclaré: «Tout va s'arranger» confirmant ainsi que l'Etat a pris toutes les dispositions pour en finir, définitivement, avec la nouvelle menace terroriste, bien évidemment sous le sceau de la réconciliation nationale, ce choix politique largement cautionné par le peuple.