Près de 6000 hectares de forêts sont partis en fumée depuis le début de l'été. La direction des forêts qui suit de près l'évolution de la situation a recensé "44 % de ces incendies dans la région Ouest, 12% à l'Est et le reste dans les régions du centre qui commencent à être touchées sérieusement", affirmé sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Amar Boumezbar, directeur de la protection de la faune et de la flore à la direction générale des forêts. Il précisera que les incendies ont ravagé "1684 hectares de forêts, 1887 ha de maquis et 1072 ha de broussailles". En tête des wilayas les plus touchées figure Béjaïa qui a perdu en l'espace de quelques jours 5.000 hectares suivie de la wilaya de Ain Defla. Ces wilayas reviennent, d'ailleurs, depuis dix ans dans la liste qu'établit la direction des forêts concernant les wilayas où il y a eu plus d'incendies. Que fait alors la direction des forêts pour réduire cette catastrophe ? Amar Boumezbar estime que la DGF a énormément progressé dans son travail de lutte contre les incendies. "Le meilleur moyen reste la sensibilisation et dans ce domaine nous avons enregistré des progrès considérables", a-t-il dit. Ce travail est mené en premier lieu en direction des populations habitant les alentours des forêts. "Aujourd'hui nous avons réussi à installer 1840 comités de riverains en les dotant de moyens de communication et de petits outils pour les premières interventions". Au niveau de la DGF, des moyens "modernes et plus efficaces ont été également acquis ces dernières années comme les véhicules tout-terrain et bien équipés". Ajouter à cela les "campagnes de sensibilisation que la DGF a organisées à travers plusieurs régions du pays et via différents supports de communication", a-t-il affirmé. Le même responsable a souligné aussi que la direction des forêts s'est dotée d'une brigade de "sensibilité aux incendies qui recense les dangers comme l'emplacement des décharges et les températures". Concernant l'origine des foyers d'incendies, il estime qu'il est du ressort des services de sécurité qui mènent les enquêtes pour déterminer les causes exactes. Néanmoins, le facteur humain reste le "plus répandu" et cite cette personne arrêtée à Guelma en possession de produits très utilisés dans les incendies de forêts.