Le responsable du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques, M Mansouri Mohamed, a tenu, hier, au siège du ministère de la Santé, une conférence de presse dans laquelle il a étalé les missions de son institution qui a été créée en 1995, dans le but de coordonner les efforts dans ce domaine avec notamment l'Institut Pasteur qu'il qualifie de très compétent. En effet, le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques a pour mission le contrôle de la qualité et l'expertise des produits pharmaceutiques qui comprennent les médicaments et les dispositifs médicaux. Dans le cadre de sa mission générale, l'Institut effectue des études scientifiques et techniques de références des produits pharmaceutiques soumis à l'enregistrement. A cet égard, le responsable a indiqué que la part des produits pharmaceutiques locaux est de l'ordre de 60 à 70 % des produits enregistrés. Aussi, l'Institut assure l'élaboration des méthodes et des techniques de référence à l'échelle nationale, la tenue des substances étalons et produits de référence et la surveillance de l'innocuité, l'efficacité et la qualité des produits pharmaceutiques commercialisés. Dans une première phase, M Mansouri a indiqué que le LNCPP a développé plusieurs structures de contrôle à Alger, à l'est et à l'ouest du pays, comptant chacune un service de chimie, de microbiologie, de pharmaco-technie ainsi que plusieurs structures technico-réglementaires telles que l'enregistrement, l'assurance qualité, le contentieux mais aussi une particularité propre au LNCPP qui est le contrôle lot par lot des produits pharmaceutiques déjà enregistrés avant leur commercialisation sur le marché algérien. Dans une deuxième étape, l'interlocuteur a précisé que le LNCPP a renforcé son arsenal de contrôle et d'expertise des produits pharmaceutiques par la création de nouveaux services à savoir la pharmacotechnie, les essais de bioéquivalence, les dispositifs médicaux modernes et enfin l'introduction de l'immunochimie. Pour autant l'orateur a affirmé que l'autre axe qui a mobilisé l'attention du laboratoire concerne la mise aux normes de l'ensemble des structures aussi bien techniques qu'administratives de la nouvelle annexe de Dely Ibrahim en collaboration avec le ministère de l'Industrie et l'Onudi dans le cadre de l'accréditation des laboratoires à la norme ISO 17025 (version 2005) relative à la compétence des laboratoires d'essai et d'étalonnage. Dans ce contexte, le Pr Mansouri s'est senti fier en déclarant que le LNCPP compte plus de 200 personnes à son actif composé essentiellement de la nouvelle génération "qui est pleine d'idées", a t-il souligné. En outre, il a indiqué que le LNCPP a vu s'étendre ses activités à travers plusieurs pays par l'établissement de contrats de coopération avec l'Espagne, la France, la Jordanie, la chine, Cuba, la Serbie, le Portugal, l'Egypte…etc. Ainsi l'Algérie se positionne à la deuxième et troisième zone. Aussi le LNCPP est membre observateur de la Commission européenne de Pharmacopie et qualifié par l'OMS dans le cadre de l'expertise des produits pharmaceutiques. Cependant, M Mansouri a annoncé que le laboratoire est en cours d'accréditation à la norme ISO 17025, et qu'il est doté de nouveaux équipements de haute performance notamment au niveau des services de bioéquivalence, immunochimie, afin de lutter contre la contrefaçon, la falsification et la malfaçon des médicaments et dispositifs médicaux. Le Pr Mansouri estime que le LNCPP est un instrument de l'expression de la souveraineté nationale, il est tenu dans le cadre de ses misions, d'évaluer la qualité pharmaceutique. Par conséquent, il ne cesse de développer son arsenal de contrôle en matière d'équipements (acquisition de 3 HPLC complétés à des spectrophotomètres de masse) pour développer des techniques, d'analyses permettant de protéger les patients de produits falsifiés, tout en s'appuyant sur un système d'assurance de qualité qui veille au respect des BPL garantissant des résultats fiables et opposables. En effet, les produits non conformes passent de 6 % en 1995 à 0.6 en 2009, un pourcentage qui place l'Algérie parmi les meilleures positions.