Le président du Conseil des chefs d'état-major de l'armée américaine, Mike Mullen, a annoncé dimanche que les Etats-Unis ont élaboré un plan d'attaque contre l'Iran et qu'ils le mettraient à exécution si cela s'avérait nécessaire. "Les mesures militaires ont été sur la table et demeurent sur la table pour contrecarrer les ambitions nucléaires de l'Iran", a affirmé l'amiral Mullen lors de l'émission de la chaîne de télévision NBC "Meet the Press" (rencontre avec la presse). Interrogé sur l'existence d'un plan d'attaque contre l'Iran, il a répondu par l'affirmative. "J'espère que nous n'en arriverons pas là, mais c'est une option possible", a-t-il souligné. D'après lui, la stratégie de la "double voie", qui combine diplomatie multilatérale et sanctions internationales, demeure le choix privilégié pour suspendre le programme nucléaire iranien. L'amiral Mullen a tenu ces propos à la suite de la visite du ministre israélien de la Défense Ehud Barak à Washington. Les Etats-Unis, Israël et leurs alliés s'inquiètent du fait que Téhéran puisse obtenir le combustible nucléaire nécessaire pour développer des armes nucléaires. De son côté, le gouvernement iranien insiste sur le fait que son programme nucléaire est pacifique et qu'il vise à produire de l'énergie à des fins civiles. L'administration Obama essaie la stratégie de la "double voie" dans l'espoir d'amener la communauté internationale à faire comprendre aux dirigeants iraniens l'"importance de modifier leurs actions et leurs décisions concernant leur programme nucléaire". Le gouvernement israélien doute de l'efficacité de la stratégie de la "double voie" adoptée par les Etats-Unis et refuse d'écarter la possibilité de lancer une frappe militaire unilatérale contre les installations nucléaires iraniennes. Ainsi, L'armée américaine a établit des plans pour attaquer l'Iran a déclaré ,hier, l'amiral Mike Mullen chef de l'Etat major combiné, même s'il pense qu'une frappe contre les installations militaires et nucléaires de la République islamique serait sans doute une mauvaise idée. Mike Mullen qui occupe le poste le plus important de l'armée américaine a souvent prévenu qu'une attaque de l'Iran aurait des conséquences sérieuses et des effets dans tout le Moyen-Orient. Mais dans le même temps, l'Amiral souligne que le risque d'un Iran disposant d'une arme nucléaire est "inacceptable", même s'il n'a jamais précisé quel est des deux risques le plus important. "Je pense que les options militaires ont été sur la table et le restent" a déclaré le chef de l'Etat major combiné sur la chaine de télévision NBC. "C'est l'une des options à la disposition du président. A nouveau, j'espère que nous n'en arriverons pas là, mais c'est une option importante et qui est bien comprise". Le mois dernier, Michael Hayden, ancien directeur de la NSA (National Security Agency) et de la CIA (Agence centrale de renseignements) soulignait que l'option militaire devenait de plus en plus probable. Peu de temps après les déclarations dimanche 1er août de l'Amiral Mullen, le chef adjoint des Gardiens de la Révolution iranien a déclaré qu'il y aurait une importante réponse militaire iranienne en cas d'attaque américaine. Yadollah Javani a prévenu que la sécurité dans le Golfe Persique ne serait plus assurée "si les Américains commettent la plus petite erreur. La région du Golfe Persique est stratégique. Si la sécurité de cette région est mise en danger, ils souffriront également de pertes et notre réponse sera ferme".Par ailleurs, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a proposé à son homologue américain Barack Obama de le rencontrer en marge de l'Assemblée générale de l'ONU pour discuter des problèmes internationaux, a annoncé lundi l'agence iranienne FARS. "Nous avons toujours suivi les principes de la logique et du dialogue. Je dois me rendre en septembre à New York pour participer à l'Assemblée générale des Nations unies. Je suis prêt à m'asseoir avec M. Obama, face à face, d'homme à homme, pour parler librement des questions mondiales devant les médias pour voir quelle solution est la meilleure ", a déclaré M. Ahmadinejad cité par l'agence. Toutefois, les experts estiment qu'il est trop tôt pour parler de réchauffement des relations entre Téhéran et Washington, d'autant plus qu'au début du mois de mai le président iranien avait annoncé qu'en cas de nouvelles sanctions contre l'Iran, la possibilité de réchauffement des relations serait réduite à zéro. Il avait également déclaré qu'"au sein de l'administration américaine certains radicaux poussent Barack Obama à envenimer les relations avec l'Iran".