La réalisation de la première ligne du tramway d'Alger, d'une longueur de 23 km, est repoussée à 2012, a indiqué, hier, le quotidien électronique toutsuralgerie (TSA). En effet, la livraison de cette première partie, entre Bordj El Kiffan, à l'Est d'Alger, et le quartier du Ruisseau, enregistre un retard considérable et ce, en raison de l'insuffisance de l'étude. L'ingénierie du projet a été mal faite. Il y a beaucoup de contraintes techniques qui n'ont pas été prises en compte dans l'étude", explique la même source. Cependant, il a été souligné que le projet en question, confié en 2006 à un groupement d'entreprises mené par le groupe français d'ingénierie " Alstom " pour plus de 400 millions d'euros, devait être achevé l'année dernière, en 2009, ajoutant que "les nouveaux délais évoquent mai ou juin 2012, mais il faut compter jusqu'à la fin 2012 pour la mise en service de cette première ligne". Sur ce, les Algérois devront donc patienter davantage avant de prendre le premier tramway de la ville depuis l'indépendance, en 1962. Outre les retards dans la réalisation, le projet connaît également des surcoûts importants, toujours en raison de cette insuffisance de l'étude préalable. " Les négociations sont en cours entre le groupement chargé de la réalisation et l'Entreprise du Métro d'Alger sur ces surcoûts ", a-t-on attesté. Pour rappel, le ministre des Transports, M. Amar Tou, avait estimé, fin 2009 que la ligne en question serait réalisée en fin de l'année en cours. Hélas, le groupement mené par le groupe français Alstom peine, en effet, à avancer dans ce projet destiné à permettre à l'Est d'Alger de disposer d'un moyen de transport public de masse. Par ailleurs, et selon un communiqué de presse, Alstom devrait être un des acteurs principaux du programme quinquennal de développement du réseau ferroviaire en Algérie pour la période 2010 à 2014. Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler que le ministre des Transports a indiqué récemment que le secteur des transports a bénéficié, au titre du programme quinquennal, d'une enveloppe financière de 40 milliards de dollars consacrée au développement et à la modernisation du réseau ferroviaire sur le territoire national qui atteindra 10.500 km en 2014. En outre, il a fait savoir que l'Etat a débloqué des budgets conséquents pour promouvoir le secteur de l'économie publique. Cependant, il a estimé que c'était une opportunité qu'il faut saisir immédiatement. D'autre part, le ministre a estimé que le secteur des chemins de fer devrait connaître, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, des améliorations qualitatives pour servir le confort du citoyen.