Le premier responsable du secteur de l'habitat et de l'urbanisme, M. Mohamed Nadir Hamimid, tente de mobiliser ses troupes pour non seulement concrétiser le projet de réalisation d'un million de logements d'ici 2009 mais aussi pour veiller à livrer un produit de qualité. Pour cela, il a maintes fois insisté auprès des maîtres d'œuvres sur la nécessité de la sélection de matériaux de construction de qualité. Jeudi encore, lors de la cérémonie de prestation de serment d'une nouvelle promotion de 400 architectes, le ministre a saisi l'occasion pour appeler les nouveaux diplômés en architecture à miser sur la qualité dans la réalisation des différents projets de construction. Il a également souligné que cette recommandation, formulée maintes fois par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, est une nécessité " car elle constitue un des mécanismes à même de promouvoir le secteur du bâtiment et de le mettre en adéquation avec les développements survenus dans les différentes villes algériennes". Pour argumenter ses propos M. Hamimid a indiqué devant les nouveaux architectes que " les plans de construction des années 90 sont obsolètes, et il convient désormais de réfléchir à d'autres alternatives " et d'ajouter qu'il est nécessaire de " réexaminer les plans d'exploitation des terrains et du plan d'orientation du développement urbanistique, si l'on veut réhabiliter l'image des villes algériennes ". Plus loin encore, il a appelé l'ensemble des architectes à diversifier la façade urbanistique et urbaine en prenant en compte des spécificités territoriales et environnementales de chaque région, et ce, pour donner une touche esthétique spécifique à chaque région du pays. La présidente du conseil national de l'Ordre des architectes, Mme Houria Bouhired a, quant à elle, rappelé que " le nombre des architectes en Algérie s'élève à 17 mille dont 6 500 travaillant à leur compte ", avant d'évoquer les problèmes qui entravaient le travail des architectes avant 2004, ce qui a poussé de nombreux architectes à mettre la clé sous le paillasson. Le constat de l'époque fait état que " annuellement on enregistrait entre 50 et 150 cas de cessation d'activité, avant de voir ce chiffre ramené à 60 fermetures annuelles pour diverses raisons ", a-t-elle dit.