Qatar Petroleum (QP) rejoint Total et Sonatrach dans le projet de construction du craqueur d'éthane d'Arzew. C'est ce qu'a indiqué hier le site internet Arabianoilandgas.com citant une source anonyme. QP détiendrait 10% des parts du projet, contre 39% pour Total et 51% pour Sonatrach, ajoute cette source. Cette arrivée de Qatar Petroleum fait suite à la loi dite 51/49 votée dans le cadre de la LFC 2009, qui donne aux entreprises algériennes la majorité du capital dans tous les projets d'investissements réalisés en partenariat avec des groupes étrangers. Avant cette date, Total devait détenir 51% du projet de complexe pétrochimique d'Arzew et Sonatrach les 49% restant. Il aura donc fallu presque un an à Total et Sonatrach pour parvenir à un accord sur ce projet signé en décembre 2007 à l'occasion de la visite d'Etat de Nicolas Sarkozy en Algérie. Pour rappel, ce projet dont l'appel à manifestation a été lancé en février 2005, a été remporté par le groupe français Total lors d'une ouverture publique des plis des offres commerciales qui s'est déroulée en juillet 2007. Total a été retenu devant la compagnie saoudienne, Sabic, après avoir fait la meilleure offre en matière de taux de dividendes maximales à Sonatrach, 70% offerts par Total contre 55,12% offerts par Sabic. Le contrat a été signé à l'occasion de la visite en Algérie, en décembre dernier, du président français, M. Nicolas Sarkozy. Le projet comprend un craqueur d'éthane et trois lignes de produits. Le craqueur, d'une capacité de 1,4 million de tonnes d'éthane par an sera alimenté par le gaz issu des gisements du Sud de l'Algérie. Ce craqueur produira environ 1,1 million de tonnes d'éthylène par an, qui sera transformé en mono-éthylène glycol (410 000 tonnes par an), en polyéthylène haute densité (350 000 tonnes par an) et en polyéthlène linéaire basse densité (450 000 tonnes par an). Ces produits seront principalement destinés à l'exportation. L'estimation de l'investissement est de l'ordre de 3 milliards de dollars. En effet, les deux partenaires investiront chacun environ 1,5 milliard de dollars dans la société commune. Le développement de la pétrochimie constitue une des priorités du programme du gouvernement dans son volet relatif à l'énergie et aux hydrocarbures.