La Corée du Sud craignait un dérapage en mer Jaune lors de ses manœuvres anti-sous-marines, elle a eu droit à une provocation inattendue de l'autre côté de la péninsule coréenne, en mer du Japon. Pendant que Séoul faisait une démonstration de force navale sans précédent au large de la côte occidentale coréenne, une vedette communiste a arraisonné dimanche soir sur la côte orientale le Daesung , un navire de pêche du Sud et ses huit membres d'équipage qui auraient pénétré la zone économique exclusive du Nord. La dictature n'a donné aucune information sur le sort des cinq Sud-Coréens et trois Chinois qui ont dû couper toute communication radio alors qu'ils étaient remorqués vers la côte pour être interrogé par le régime communiste. Séoul a exigé la libération immédiate des captifs, invoquant les règles internationales maritimes. Pyongyang pourrait exploiter cette prise pour accroître la pression sur sa rivale, alors que les relations sont au plus bas depuis le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan, en mars dernier en mer Jaune. La Corée du Sud accuse le Nord d'avoir torpillé son navire, tuant 46 marins. Pour dissuader son adversaire, sa marine a mené pendant cinq jours les manœuvres anti-sous-marines les plus importantes de son histoire. Le "royaume ermite" avait promis une "réponse physique puissante". L'artillerie communiste a fini par tonner lundi soir quelques minutes avant la fin de l'exercice, sans faire de dégâts. Elle a tiré 110 coups dans les parages de la Northern Limit Line, cette frontière maritime tracée par les États-Unis à la fin de la guerre de Corée. Par ailleurs, le Commandement unifié des Nations Unies (UNC) dirigé par les Etats-Unis (UNC) et les autorités militaires de la RPDC (République populaire démocratique de Corée), a entamé un nouveau tour de discussions au niveau du colonel sur le naufrage de la corvette sud-coréenne. Les discussions sont le 4e round du genre depuis que les deux parties ont débuté le premier tour des discussions militaires au niveau de travail le 15 juillet pour discuter du naufrage de la corvette sud-coréenne imputé à l'attaque à la torpille de la RPDC, mais Pyongyang a démenti à maintes reprises son rôle dans cet incident. L'actuel round de réunions précède les discussions au niveau du général sur le naufrage, a précisé l'UNC. Les deux pays ont tenu 16 pourparlers au niveau du général depuis 1998 dans le cadre des mesures d'instauration de la confiance, et le dernier tour de discussions a eu lieu en mars 2009