Après le congé estival, le président Abdelaziz Bouteflika a repris, dimanche, les traditionnelles auditions des membres du gouvernement, durant ce mois sacré, par une réunion avec Karim Djoudi, ministre des Finances. Ainsi, et selon un compte rendu officiel de cette réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur des Finances en 2009, M. Djoudi a étalé devant le chef de l'Etat la situation économique et financière de l'Algérie. Pour autant, le bilan est jugé plutôt positif. En ce qui concerne le commerce extérieur, la valeur courante des importations a inscrit une baisse de 1%, alors que les exportations ont baissé de plus de 40 % en raison de la chute du prix des hydrocarbures. Cependant, la balance des paiements a enregistré un solde courant de 520 millions de dollars. Quant aux réserves de change, elles étaient à 147,2 milliards de dollars à la fin de l'année. En revanche, le niveau de la dette extérieure à moyen et long termes s'est situé seulement à 3,92 milliards de dollars. Dans ce contexte, il est à signaler que les exportations ont baissé de plus de 40 % du fait d'une baisse équivalente enregistrée par le prix des hydrocarbures. Toutefois, il faut aussi noter que malgré le choc externe induit par la crise financière et économique internationale à travers la fluctuation du prix du baril de pétrole brut sur le marché mondial, la balance des paiements a enregistré un solde des paiements courants de 520 millions de dollars US pour l'année 2009. Par conséquent, les réserves de change étaient de 147,2 milliards de dollars US à la fin de l'année 2009. S'agissant du niveau de la dette extérieure à moyen et long termes, il s'est situé, seulement, à 3,92 milliards de dollars US à la fin de l'année 2009. Cependant, il y a lieu d'indiquer que l'évolution de la situation des finances publiques s'est effectuée dans un contexte caractérisé par la quasi stabilisation de la dette publique interne, dont l'encours s'est fixé, à fin décembre 2009, à 814 milliards de dinars, contre 734 milliards de dinars à fin décembre 2008, la quasi stabilisation également de la dette publique externe dont l'encours s'est fixé, à fin décembre 2009, à 480 millions de dollars US, contre 460 millions de dollars US à fin décembre 2008, une situation des opérations du Trésor, arrêtée à fin avril 2010, indiquant un solde global excédentaire de 35 milliards de dinars contre un déficit de 65 milliards de dinars à fin avril 2009. En dépit du contexte mondial alarmant de 2008, l'Algérie a réalisé un excédent commercial de 39,07 milliards de dollars, en hausse de 20,12 % par rapport à celui de 2007 (32,53 milliards), sur l'ensemble de l'exercice 2008. En effet, cette augmentation significative de l'excédent commercial enregistré pour l'année 2007 vient s'ajouter à l'ensemble des indicateurs confirmant la bonne santé financière dans laquelle se trouvait l'Algérie au cours de l'année 2008. D'ailleurs, les exportations ont atteint, l'année passée, 78,23 milliards de dollars, en hausse de 30,04% par rapport à 2007. Par contre, les importations ont atteint 39,15 milliards de dollars (+41,71%). Cette situation s'est traduite par un taux de couverture des importations par les exportations de 200% en 2008, contre 218% en 2007. Comme à l'accoutumée, les exportations d'hydrocarbures ont constitué l'essentiel des ventes de l'Algérie vers l'étranger, avec 97,58% de la valeur globale, en accroissement de 29,76 % par rapport à 2007. Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles étaient marginales, avec seulement 2,42% du volume global des exportations et une valeur de 1,89 milliard de dollars, malgré une hausse de 42% par rapport à 2007. Les principaux produits hors hydrocarbures exportés se constituaient par le groupe "demi-produits" avec une part de 1,67 % du total des exportations, soit l'équivalent de 1,3 milliard de dollars, suivi du groupe "produits bruts" (0,45%, 351 millions dollars), du groupe "biens alimentaires" (0,16%, 125 millions de dollars), et des "biens d'équipements industriels" (0,10 % soit 75 millions de dollars). Pour les importations, leur répartition par groupes de produits fait ressortir une hausse pour l'ensemble des groupes. En effet, les importations d'équipements, qui représentent près de 34% du total des importations, sont passées de 8,68 milliards de dollars en 2007 à 13,19 milliards de dollars durant 2008, en hausse de 52%. Les hausses ont aussi touché les biens destinés à l'outil de production (35,16%) soit 11,83 milliards de dollars, les biens de consommation alimentaires en hausse de 55,75 % (7,71 milliards de dollars) et enfin les biens de consommation non alimentaires avec +22,30 % soit 6,41 milliards de dollars.