Photo APS Par Mekioussa Chekir Les membres du gouvernement sont appelés, à nouveau, à être auditionnés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de séances restreintes consacrées à la présentation des bilans des activités de leurs secteurs respectifs et à l'évaluation de la mise en œuvre des projets sectoriels inscrits dans le cadre du programme présidentiel. Premier à s'être adonné à cet exercice, le ministre des Finances Karim Djoudi qui a présenté dimanche les données de la situation économique du pays. A l'issue de quoi, le chef de l'Etat a particulièrement insisté pour «que soit mis un terme au gaspillage sous toutes ses formes, et pour que la dépense publique soit rationalisée davantage», indique un communiqué sanctionnant cette première audience, repris par l'APS. Bouteflika instruira, en outre, le ministre des Finances pour que, à l'avenir, l'examen de tout projet d'investissement public soit accompagné de la prise en considération des dépenses de fonctionnement et autres dépenses récurrentes qu'il générera. Après Djoudi, ce sera au tour de Abdelmalek Sellal et de El Hachemi Djaaboub de présenter leurs propres bilans et perspectives. Tous les autres ministres devront passer à leur tour pour «rendre des comptes» au premier magistrat du pays quant à la situation de leurs secteurs. Plus que les années précédentes, ces audiences revêtent uncaractère particulièrement important à quelques mois de la fin de son mandat présidentiel, une échéance décisive pour l'exécution des programmes présidentiels, notamment ceux inhérents au développement. D'où l'impératif pour le chef de l'Etat de voir achevés ou bien avancés les projets structurants avec lesquels il s'était engagé à achever son deuxième mandat à la tête de la magistrature suprême. D'où aussi son insistance dimanche devant le ministre des Finances à ce que l'examen des dépenses liées aux projets de développement ne soit pas interprété comme étant une remise en cause de ces projets. Cette directive, a-t-il tenu à expliquer, étant dictée par le souci de «rattraper des retards importants». D'autant que, rappelons-le, pour la mise en œuvre des différents programmes, l'Etat a consenti d'importants budgets : 500 milliards de dinars pour le plan de relance économique ; 60 milliards de dollars destinés au programme complémentaire de soutien à la croissance… A cela s'ajoute les coûts des programmes spécifiques de développement des régions des Hauts Plateaux et du sud du pays. Autant d'investissements que le chef de l'Etat entend voir menés à bon sort et que les Algériens sont en droit d'en bénéficier.