La chancelière allemande, Angela Merkel la soutenu, hier, son projet de taxation des producteurs d'énergie nucléaire, alors que l'industrie allemande s'est unie pour s'opposer à cette proposition. Anegla Merkel espère que cette taxe rapportera 2,3 milliards d'euros par an dans le cadre de son plan d'économies de 80 milliards d'euros que la chancelière allemande est déterminée à mettre en place, afin de montrer l'exemple aux autres pays de la zone euro en matière de discipline budgétaire. "Nous avons proposé une taxe", a-t-elle déclaré lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision ZDF, son premier depuis son retour de vacances. "Tant qu'il n'y a aucune autre proposition sur la table, (cette) taxe reste en place." Angela Merkel a dit sur la ZDF que son gouvernement discutait avec les groupes énergétiques à propos d'autres propositions possibles. Vendredi, l'industrie a lancé une offensive contre Angela Merkel au sujet de sa proposition d'une taxe sur les producteurs d'énergie nucléaire, la pressant dans une lettre ouverte d'abandonner ce projet au risque de mettre en péril l'avenir de l'Allemagne. (voir ) Cette initiative a notamment été accompagnée par des membres du propre parti démocrate chrétien (CDU) de la chancelière allemande, en plus des dirigeants des principales entreprises de services aux collectivités du pays. L'industrie allemande a lancé vendredi une offensive contre la chancelière Angela Merkel au sujet de sa proposition d'une taxe sur les producteurs d'énergie nucléaire, la pressant dans une lettre ouverte d'abandonner ce projet au risque de mettre en péril l'avenir de l'Allemagne. Accompagnant l'initiative des dirigeants des principales entreprises de services aux collectivités du pays, des chefs d'industrie et des membres de son propre parti démocrate chrétien (CDU) ont accentué la pression sur la chancelière. Ils exigent qu'elle fasse machine arrière concernant cette taxe alors que le gouvernement prépare le projet de politique énergétique allemande de long terme. Cette lettre, qui a également été signée par des universitaires, intervient après plusieurs semaines de protestations des entreprises concernées par cette mesure fiscale, dont Angela Merkel espère qu'elle permettra de lever 2,3 milliards d'euros dans le cadre de son plan d'économie de 80 milliards. "Il s'agit de protéger la base sur laquelle le pays construit son avenir et la capacité de l'Allemagne à s'imposer en tant que place commerciale. Cela nous concerne tous", peut-on lire dans la lettre. "Les politiques visant à assainir le budget avec de nouvelles taxes sur l'énergie bloquent les investissements qui seront nécessaires à l'avenir. Par exemple: la taxe envisagée sur le combustible nucléaire ou les nouvelles hausses de la fiscalité sur l'énergie ne doivent pas empêcher les investissements futurs", est-il écrit. Angela Merkel, anciennement ministre de l'Environnement dans le gouvernement d'Helmut Kohl, avait déclaré dans la semaine qu'elle restait ouverte à des alternatives à cette taxe mais que son gouvernement restait déterminé à lever 2,3 milliards d'euros. Son porte-parole, Steffen Seibert, a indiqué que le gouvernement s'engageait toujours à assurer des ressources énergétiques durables pour le pays et qu'il déciderait en temps et heure de la stratégie à adopter pour résoudre le problème. "La chancelière la considère (la lettre) comme une contribution au débat tout à fait légitime, il n'y a rien de plus à dire", a-t-il déclaré, rejetant l'idée que cette initiative était un coup de semonce contre le gouvernement. Mercredi, Berlin avait annoncé qu'il reporterait sa décision sur cette taxe à fin septembre pour prendre le temps d'en discuter avec les sociétés concernées qui souhaitent par ailleurs obtenir un allongement de la durée d'exploitation des centrales existantes dans le pays. Les groupes de services aux collectivités E.ON, RWE, EnBW et Vattenfall , qui produisent 80% de l'énergie de l'Allemagne, ont apposé leur signature au document. Parmi les autres signataires de la lettre, figurent notamment le président du directoire de Deutsche Bank, Josef Ackermann et les dirigeants de Deutsche Bahn , BASF ou encore de ThyssenKrupp.