Abdelkader Chaou a du pain sur la planche. Déjà qu'il passe en prime sur le petit écran pour une pub assez longue et très congratulante pour expliquer tout bonnement les nombreux bonus qu'offre Nedjma durant ce mois sacré, Abdelkader Chaou sera particulièrement visible ici comme ailleurs. Dés ce mercredi, le chanteur a pris rendez- vous à Marseille pour un concert, retour en 48h, puis nouvelle virées vers Aïn Defla pour 24h, escale à Alger puis vol vers Montréal pour un autre concert, sur invitation de l'association, le Petit Maghreb que préside Belkacem Noufi. De retour à Alger, Abdelkader Chaou qui est toujours accompagné par son fidèle orchestre composé de Benadji Rafik au banjo, Guendouz Hamid au violon, Belaid Flici au tar , Agad Brahim à la derbouka, Abdelkader Chaou reprendra sa route vers les scènes de l'intérieur du pays où il sera à l'affiche durant les soirées ramadhanesques, aussi bien à Mostaganem qu'à Relizane, Khemis Miliana, Skikda et bien sûr la Capitale pour des spectacles privés et publics. Autre nouvelle chez l'un des vétérans de la musique châabi, c'est l'édition prochaine d'un coffret de 12 CD qui contiendrait les titres phares du chanteur. Un projet qui a été vivement soutenu par le ministère de la Culture et qui fera sans doute le bonheur des férus de l'interprète. Brillant interprète de chaâbi, Abdelkader Châaou, est né le 10 novembre 1941 à Bab Jdid à la Casbah d'Alger. Il fit ses débuts à Radio - Crochet, une émission de Djillali Haddad, puis encouragé par ses amis et ses proches, il s'inscrit au Conservatoire d'Alger, dirigé à l'époque par Hadj M'hamed El Anka. Après ce passage, Chaou enregistre sa première chanson Ya dhou A yani, à Radio Alger dirigée par Mustapha Kechkoul. Grâce à l'école Mahboubbati dont il a été un élève émérite, il a fait une percée fulgurante dans les années 70. En 1966, il fit son premier enregistrement à la Radio et deux années plus tard, il rentre au TNA avec Lamari comme salarié, participant, entre autres, à un gala donné à Shiraz(Iran), très vite il se retira du TNA. En 1970, deux chansonnettes: Ghazali Goudami et Lilah wan cheftou koudami constitueront son premier disque, le grand succès viendra en 1973 avec Djah rebi ya djirani qui le fait connaître au Grand public. Par la suite, c'est la célébrité avec Mazal khatmi, Ya laâdra win moualik. Mériem Mériem. Cette modernisation du chaâbi, certains l'ont prise à coeur tels Mahboubbati, Mahboub Stambouli, Skandrani, d'autres l'accusent d'avoir dénature le genre. Virtuose au mandole, il modernise le chaâbi, introduit des instruments tels que le mandole, le banjo, le piano et la guitare tout en remodelant le style en le rendant plus vif et attrayant. Grâce à l'école Mahboubati, Abdelkader Chaou obtient un fulgurant succès dans les années 1970. Son répertoire musical passe de la mélodie triste à la mélodie gaie, emprunté à la musique arabo-andalouse. Abdelkader Chaou, vit entre l'Algérie et la France, où il continue à se produire. Il est particulièrement demandé par les fêtes de mariages et autres baptêmes que se soit ici ou à l'étranger, surtout en France où la communauté algérienne le fait régulièrement venir pour des célébrations grandioses.