L'Assemblée générale élective de la Banque africaine de développement (BAD) a reconduit, mercredi, le président sortant, Dr Donald Kaberuka, pour un deuxième mandat 2010-2015. La BAD est devenue le principal bailleur de fonds pour les pays du Continent. En 2009, la Banque a accordé 11 milliards de dollars de crédits aux Etats africains surclassant, de ce fait, la Banque mondiale en termes de flux et d'encours de crédits. Ce faisant, le continent se réapproprie la destinée de son développement. Toutefois, le respect des ratios : fonds propres/endettement contraint la Banque à élargir ses ressources. Dans ce sens, Donald Kaberuka avait annoncé un plan en deux volets. Il a d'abord réalisé une augmentation de capital de manière spectaculaire. De même qu'en complément de cela, il a entrepris d'étendre le cercle des donateurs et avait annoncé lors du Conseil des gouverneurs en début d'année, qu'il allait gagner les pays asiatiques -Chine et Japon-, dans un premier temps, lesquels sont très présents sur le continent, à rejoindre le cercle des donateurs à En juillet, la Bad a présenté sa stratégie de renforcement des capacités au profit des pays africains. L'objectif est d'assurer le renforcement des capacités des services publics et de donner une meilleure orientation aux opérations de la Bad. La Bad s'est engagée à doter l'Afrique d'une stratégie de renforcement des capacités fondée sur l'expertise de l'institution et suivant une approche intégrée. Pour cela, il faudra des ressources et des investissements plus importants et une action concertée pour l'optimisation des compétences des services impliqués dans la promotion du développement dans les pays africains, a souligné M. Hmidouche, qui a assuré que la Bad est disposée à se positionner en tant que partenaire de premier ordre pour l'exécution des programmes de renforcement des capacités. La Banque africaine de développement (BAD) a décidé de tripler son capital, porté à quelque 100 milliards de dollars US (81 milliards EUR). Selon le vice-président de la BAD, Thierry de Longuemar, sur les quelque 66 milliards USD d'augmentation, quatre milliards sont "effectivement payés par les Etats actionnaires", le reste étant un engagement "en cas de besoin". L'augmentation des ressources du Fonds africain de développement (FAD), actuellement de quelque 9 milliards de dollars US (environ 7 milliards EUR) pour cette branche de la BAD qui s'occupe des pays africains les plus pauvres, a également été au menu des assises de la BAD. Les discussions doivent se poursuivre dans les prochains mois sur ce sujet, ont indiqué des sources proches du dossier, soulignant l'impact des turbulences actuelles des économies européennes, importantes contributrices au Fonds.