Le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a appelé samedi les Européens à parler d'une seule voix au sein du Fonds monétaire international (FMI), alors qu'un débat fait rage sur l'opportunité de réduire le nombre des sièges des pays de l'UE. Interrogé sur la nécessité de réduire ou non le nombre de sièges occupés par les pays de l'UE, Jean-Claude Trichet a appelé les Européens à "avoir une position unie" au sein de l'organisation. "C'est très important pour la gouvernance mondiale", a-t-il insisté au cours d'une conférence de presse lors du Forum Ambrosetti qui réunit des personnalités du monde politique et économique au bord du lac de Côme (nord). Lire la suite l'article Jean-Claude Trichet a précisé qu'il ne parlait pas en tant que président de la BCE, institution qui n'a "pas de position" sur ce sujet, mais "à titre personnel". Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a plaidé implicitement en février en faveur d'un siège unique des pays de la zone euro, en dépit des réticences que cette idée suscite parmi les intéressés. Jean-Claude Trichet a par ailleurs répété au cours de la conférence de presse qu'une sortie de la Grèce, pays en grave crise financière, de la zone euro était la "pire option possible". Actuellement, l'Europe contrôle neuf sièges sur vingt-quatre au sein du conseil d'administration du FMI. En excluant le Japon qui a un siège pour lui seul, c'est autant que l'Asie (quatre), les pays arabes et du Moyen-Orient (trois) et l'Amérique latine (deux) regroupés. Pour faire davantage de place aux pays émergents, un débat a été lancé ces dernières années sur l'opportunité de rationaliser la représentation des différents pays européens, en la limitant par exemple à un siège au nom de la zone euro ou de l'Union européenne. Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a plaidé implicitement en février en faveur d'un siège unique des pays de la zone euro, en dépit des réticences que cette idée suscite parmi les intéressés.