À la demande des avocats de la défense, le procès en appel des membres du Comité de participation de l'entreprise ArcelorMittal, prévu hier à la cour de justice, a été ajourné au 27 avril du mois en cours. Poursuivis pour de nombreux délits, entre autres, gabegie, utilisation des fonds sociaux à des fins personnelles et mauvaise gestion, les principaux accusés dans cette affaire, au nombre de six, ont été condamnés à de lourdes peines, assorties de fortes amendes, le 16 mars dernier par le tribunal d'El-Hadjar (Annaba). À commencer par celle de l'ex-président du CP du complexe sidérurgique ArcelorMittal de Annaba, qui a été condamné à 4 ans de prison ferme assortie d'une amende évaluée à un milliard de centimes. Alors que 4 autres membres du Comité de participation ont écopé de 3 ans de prison ferme et d'une amende de 500 millions de centimes chacun. Poursuivi aussi dans cette affaire, un commissaire aux comptes a été condamné à 18 mois de prison ferme. Bénéficiant des circonstances atténuantes, deux ex-membres du CP ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis. Dans cette affaire, le procureur de la république près le même tribunal avait requis, une semaine auparavant, 4 années de prison ferme à l'encontre de chacun des 7 membres du Comité de participation. Ce scandale a éclaté, rappelons-le, au mois de mai dernier à la suite d'un dépôt de plainte collective à la demande de 5 242 travailleurs, lesquels ont exigé des comptes sur la gestion des œuvres sociales depuis l'avènement de l'indien Ispat, en 2001, à ce jour.