Une délégation de la Banque africaine de développement(BAD) participe au congrès mondial de l'énergie, qui se tient du 12 au 16 septembre 2010, à Montréal, au Canada. Lors du congrès, le président du groupe de la BAD, Donald Kaberuka, fera une présentation sur l'allégement de la pauvreté énergétique en Afrique. Pour le président Kaberuka, l'accès à l'énergie est étroitement lié à la réduction de la pauvreté, le manque d'accès à l'énergie accentuant, selon lui, les problèmes de santé, d'accès à l'eau, d'assainissement et d'éducation. Considérant que le déficit des infrastructures énergétiques en Afrique constitue "un obstacle majeur à la croissance économique", la BAD a fait du développement de telles infrastructures "un des secteurs prioritaires" de son action. Les activités de la BAD dans ce secteur touchent à plusieurs aspects, notamment le financement des entreprises et des projets, le partenariat public-privé et les énergies renouvelables. Le changement climatique ainsi que les menaces qu'il représente pour l'Afrique, aussi bien que ses impacts négatifs affectant le continent de manière disproportionnée, sont également les points que la BAD entend soulever au cours de ce Congrès. Ces effets se manifestent par des phénomènes climatiques extrêmes, comme les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur, indique un communiqué de la BAD qui relève, néanmoins, que le continent a pris un certain nombre d'options pour s'attaquer à ce problème, à savoir développer des énergies propres. Les pays africains, particulièrement ceux de la région sub-saharienne ont besoin d'exploiter davantage leur énorme potentiel d'énergies renouvelables, en particulier les énergies hydroélectrique, géothermique, solaire et éolienne, tout en faisant une utilisation plus efficace de la biomasse. Le congrès international, organisé tous les trois ans, offre à ses 3.500 participants, notamment des leaders mondiaux du domaine de l'énergie, en provenance de l'industrie, des gouvernements, des organismes internationaux, des médias, des universités et centres de recherche et des associations travaillant dans le secteur de l'énergie, l'occasion de mieux comprendre les questions et les solutions énergétiques d'un point de vue planétaire. Notons que les travaux du Congrès mondial de l'énergie se sont ouverts, hier, à Montréal et portent sur des enjeux planétaires de l'avenir des carburants fossiles, pollueurs mais indispensables, et celui du nucléaire, les énergies renouvelables et le changement climatique. L'organisateur, le Conseil mondial de l'énergie, présidé par Pierre Gadonneix, ex-patron d'Electricité de France, annonce une participation record de quelque 5.000 responsables à cette ONU de l'énergie qui se réunit tous les trois ans. On y trouve plusieurs dirigeants des principales compagnies énergétiques mondiales, de Total à Gazprom en passant par le Français Areva, Royal Dutch Shell, le Canadien Suncor et le Suédois Vattenfall, et de celles qui leur fournissent des équipements, telles Alstom, Siemens ou ABB. Pétroliers, gaziers, électriciens - y compris nucléaires -, transporteurs ou financiers, les industriels, qui fournissent le plus gros contingent de participants, pourront rencontrer au Palais des Congrès de Montréal de nombreux responsables gouvernementaux (dont le ministre iranien de l'Energie Davood Manzoor), des dirigeants d'organismes internationaux, dont la Banque Mondiale et l'Agence internationale de l'énergie, des chercheurs et des défenseurs de l'environnement, tels l'Américain Lester R. Brown d'Earth Policy Institute ou Julien Vincent, de Greenpeace international. Des sujets particulièrement sensibles au Canada, pays hôte, souvent cible de critiques des écologistes, telle la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'exploitation des sables bitumineux et l'exploration des ressources énergétiques de l'Arctique seront également abordés.