L'ONU a, par la voix de son coordinateur spécial pour le processus de paix au Proche-Orient, qualifié d'"illégale" l'implantation des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, au regard du droit international, rapportent samedi des médias. "L'implantation de colonies de peuplement est illégale au regard du droit international", a indiqué Robert Surrey devant le Conseil de sécurité onusien confirmant la position de l'ONU en faveur de la prorogation du moratoire sur le gel de la construction de colonies en Cisjordanie au delà de fin septembre. Le représentant du secrétaire général de l'ONU a également estimé que la reprise des pourparlers de paix directs entre Israéliens et Palestiniens "constitue un moment d'espoir renouvelé pour la recherche de la paix au Proche-Orient". "Avec la reprise des pourparlers directs de paix, l'opportunité est grande et les enjeux sont importants", a souligné M. Serry. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, doit accueillir le 21 septembre une réunion du Quartette international pour le Proche-Orient (ONU-UE, Russie, USA) et rencontrera les membres du Comité de suivi de l'Initiative de paix arabe de la Ligue des pays arabes, a rappelé le responsable onusien. Notons par ailleurs que l'Union européenne (UE) a dénoncé jeudi les activités de colonisation israéliennes dans les territoires palestiniennes occupés, en les qualifiant d' "illégales au regard du droit international "", et appelle Israël à geler toutes les colonies. Dans une déclaration adoptée en marge d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont souligné que " l'Union européenne rappelle que les colonies sont illégales au regard du droit international et appelle à une extension du moratoire décidé par Israël ". L'UE a lancé cet appel alors que les Palestiniens et les Israéliens se sont retrouvés mercredi à l'El-Qods occupée, dans le cadre du troisième round des négociations directes sous l'égide des Etats-Unis. Ces négociations ont été relancées le 2 septembre à Washington, après 20 mois de suspension, en raison des agressions israéliennes répétées contre les Palestiniens. L'Autorité palestinienne insiste sur la nécessité de voir ces négociations aboutir à la création d'un Etat palestinien indépendant et sur l'arrêt total de la colonisation israélienne dans tous les territoires occupés.