Lakhdar YDROUDJ (Chercheur) Cela s'explique par ce qui est paradoxal dans la politique américaine vis-à-vis de son allié sioniste c'est que Israël est le seul bénéficiaire des aides financières qui n'a pas à justifier l'utilisation des 3 milliards de $/an, donc pourquoi est-ce que le président américain demande le gel de l'expansion des colonies en Cisjordanie alors qu'il est pratiquement sûr que l'entité utilise l'argent du contribuable américain. Dans ce contexte politique est-il possible d'évoquer le vocable de la paix ou même de négociations ou de simples entretiens. Et c'est là qu'on se demande pourquoi est-ce que les Etats arabes tiennent toujours à présenter des initiatives supposées être une solution définitive. C'est une illusion pour l'avenir de la Palestine et c'est surtout un signe de réédition renouvelée à chaque fois que les pourparlers sont condamnés à l'échec par les criminels de guerre les plus génocidaires, et qu'ils saisissent pour humilier le monde arabo-musulman. La doctrine sioniste est claire sur les points fondamentaux de l'avenir de la région et il suffit de parcourir la prospective élaborée par les laboratoires des idées pour se rendre à l'évidence que la paix est une utopie pure et simple, pour plusieurs arguments irréfutables. Faut-il rappeler que les précurseurs de colonisation sioniste de la Palestine ont toujours avancé un point fondamental, -synonyme de stratégie- pour la création du plus grand foyer pour les juifs du monde entier : l'épuration ethnique sur la base du crime collectif et la déportation : " Entre nous il doit être clair qu'il n'ya pas de place pour deux peuples dans ce pays. Il n'ya pas d'autres solutions que de transférer les Arabes dans les pays voisins, les transférer tous, pas un village, pas une tribu ne doit être laissée ". (Yosef Witz du Fonds National Juif, Journal de Bord en 1940. Même le mur séparatiste de la politique raciste et xénophobe construit sous le règne sanglant de Sharon est inspiré par le travail doctrinal légué par Jacobinsky, fondateur du Betar, dans son livre de 1923, " Mur d'acier ". Il faut bien comprendre que Les phases de développement de la situation des négociations sont aussi un indice révélateur des paragdymes qui animent l'agenda sioniste. Après le mur qui a confisqué des territoires palestiniens vient s'ajouter la dernière décision de " judaïser " les institutions et la société de l'entité sioniste appuyée par les gardiens occidentaux des intérêts sionistes et à leur tète le nouveau président américain Obama, est un autre facteur de l'échec de n'importe quelle concession arabe sauf celle d'abandonner et signer l'arrêt définitif de toute tentative d'aboutir à la paix. Il y a lieu aussi de signaler qu'un projet de loi sur un serment d'allégeance sera imposé aux arabes y compris ceux de 1948. On sera peut être témoin un jour d'un scenario plus drastique que seul l'avenir nous révélera. Peut-être deux Etats palestiniens puisque l'idée commence a faire son bon chemin parmi l'élite de l'extrême droite sioniste animée par le sinistre Lieberman avec la connivence des milieux néo-sionistes en Europe et en Amérique. Les Etats arabes qui aiment démontrer au monde entier qu'ils sont prêts pour la paix -ils n'ont plus rien a prouver au fait- ne font que souffler sur un feu brulant pour les palestiniens puisque cette société sioniste qui est militarisée à outrance ne fera qu'appliquer la volonté criminellement manifeste d'un autre sinistre comateux, en l'occurrence Sharon : " je ne connais pas cette règle internationale. Je jure que je brulerais tout enfant palestinien qui sera dans ce quartier. La femme palestinienne et son enfant est plus dangereuse que l'homme, parce que l'existence des enfants palestiniens signifie que des générations continueront, mais l'homme cause un danger plus limite ", Ariel Sharon dans une interview avec le General Ouze Merham en 1956. Les liaisons dangereuses: Il n'est pas nécessaire de revenir sur l'historique des négociations arabo-sionistes dans cette étude, mais de relever le fait que les arabes ont consciemment lié l'avenir de la Palestine aux intentions et projets américains qui sont soumis au diktat sioniste au sens large du terme. Depuis l'ère reaganiste, aucun président ne peut espérer une place au bureau oval sans la bénédiction claire des puissants lobbys américains et internationaux juifs établis sur place et en Europe.(voir notre étude en quatre parties sur Les boîtes idéologiques des néoconservateurs l'engineering de la politique aux USA El Watan Fév. 2005 ) Le plus paradoxal c'est que les américains qui appellent à des négociations de paix utilisent abusivement leur droit onusien pour protéger les criminels. En effet, depuis les 4 dernières décennies ce droit a été utilise plus de 30 fois c'est-à-dire au moins une fois par an. Même l'Europe est pénalement responsable puisque beaucoup de pays ont été contraint sous le poids de l'activité lobbyiste à revoir les textes qui leur permettaient de juger les criminels sionistes sur leur territoires. Au moment où des juridictions à des résistants sont établies dans d'autres régions du monde, notamment arabes, les génocidaires ne bénéficient pas seulement du soutien occidental mais d'une totale impunité leur permettant de défier le monde entier par des arrogances sans précédent dans l'histoire du monde. Sinon comment peut-on expliquer le du Liban et du Soudan. Dans le cas premier on veut à tout prix impliquer la Syrie et la résistance libanaise, et dans le cas du Soudan c'est juste l'abus d'autorité qui a le mérite d'être relevé puisque ce pays qui tente de faire face a la dislocation et au démembrement est en ligne de mire des puissances néo-sionistes dans le monde. Son cas est assez révélateur de la géostratégie que les forces du mal veulent mettre en place dans toute la région. A propos la mort de Benazir Bhutto dans les mêmes circonstances que le défunt Hariri n'a pas eu les mêmes intentions, la Russie est en train de commettre un énième génocide en Tchétchénie mais il ya comme un silence radio international pourquoi ? Deux cas: deux bruits et deux silences. L'actuel président américain a scellé formellement cette liaison par un discours -dont les experts ont estimé qu'il sera son passeport pour un second mandant- par le soutien indéfectible aux criminels sionistes notamment financier, militaire, politique et diplomatique devant les menaces " virtuelles " quelles que soient l'origine et la grandeur de ces menaces. A ce sujet, on peut partager avec le lecteur les grandes lignes du discours du président devant les assises annuelles du puissant lobby américano-sionistes, l'AIPAC: -défendre le caractère juif de l'entité, c'est-à-dire exclure définitivement le retour des refugiés palestiniens, -promouvoir Al Qods comme capitale éternelle de l'entité sioniste, -maintenir et augmenter les aides financières annuelles tout en restant réceptif pour parer à d'éventuelles nécessités le cas échéant, -empêcher toute organisation ou parti politique palestinien d'être élu à la tète de l'autorité palestinienne si celle-ci ne reconnaît pas l'existence de cette entité criminelle et avalise tout le passif. Ce sont là quelques engagements de l'administration américaine et peut-être que la question qui est légitime de poser aux Etats arabes concerne les attentes escomptées des protecteurs des criminels de guerre. C'est un impératif pour les pays arabes de mettre un terme définitif à cette mascarade de pourparlers directs ou indirects- Ils seront peut-être un jour obligés de négocier online- sans aucun aboutissement ultérieur sur la géostratégie future de la région. En révisant toutes les incises de pondération pour une paix: aucune depuis les fameux accords d'Oslo considérés pourtant comme référence universelle, mais qui a été une occasion pour l'actuel criminel Netanyahu de jubiler devant une famille juive de les avoir torpillés purement et simplement puisqu'il est adossé sur le soutien de plus de 85% de l'opinion américaine. Il est aussi temps pour les arabes de substituer le terme liberté de la Palestine à celui de la paix et laisser les palestiniens entreprendre leur guerre s'ils le veulent car en s'en mêlant les Etats arabes ne font que repousser la date de la libération. La confluence entre le sionisme et les idéologies qui ont fondé l'Occident, en l'occurrence, le colonialisme ne sera jamais du côté arabe puisque le mariage d'intérêts entre les deux est scellé par l'esprit de dominer et d'aliéner, tout en permettant aux sionistes de dire les mensonges car la démocratie est la seule idéologie qui ouvre droit à des génocidaires et des criminels, parce que les arabes essayent de s'adapter à un diktat pendant que les autres exécutent un plan ancestral. Il est donc préférable pour les palestiniens de brader la paix contre la liberté.