Les travaux de la 54e assemblée générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont débuté hier à Vienne, avec au menu plusieurs sujets, notamment les questions liées au fonctionnement de l'agence et à la sécurité nucléaire dans le monde. Cette cession qui durera jusqu'à vendredi, réunira plus de 151 membres de l'AIEA, pour débattre de la question de l'élection de pays au conseil des gouverneurs, ainsi que du budget de l'agence onusienne de 2011. Les membres de l'AIEA devront également évoquer la coopération technique et la sécurité nucléaire dans le monde. Dans ce contexte, les pays arabes veulent faire adopter une résolution appelant Israël, la seule puissance nucléaire au Proche-Orient, à signer le traité de non-prolifération (TNP). Ce texte doit être soumis jeudi à l'assemblée pour être examiné. Une résolution avait été adoptée en septembre 2009, sous l'impulsion de pays arabes, par les membres de l'AIEA, dans laquelle ils expriment leur "inquiétude au sujet des capacités nucléaires d'Israël" et enjoignent l'Etat hébreu à signer le TNP. Une résolution similaire a été votée en mai dernier lors de la conférence de suivi du TNP à New York. Début septembre l'AIEA avait indiqué avoir demandé à Israël de signer le TNP et de se conformer aux normes et aux règlements de l'agence. Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux s'inquiètent des conséquences de l'adoption d'une telle résolution cette année, alors que les pourparlers de paix au Proche-Orient ont récemment repris. Ils avancent également que cela pourrait mettre en péril la tenue d'une conférence prévue en 2012 pour un Proche-Orient dénucléarisé. Le directeur-général de l'AIEA, Yukiyo Amano, n'a évoqué que rapidement le sujet lors de son discours d'ouverture de l'assemblée générale: "J'espère que la conférence proposée pour 2012 aura bien lieu avec la participation de tous les Etats concernés et qu'elle se terminera sur un résultat positif", a-t-il déclaré. Après l'adoption de la résolution l'année dernière, M. Amano se devait de tenter de convaincre Israël de rejoindre le TNP, ce qu'il a fait lors d'une visite à Jérusalem, sans résultat, comme l'a montré un rapport de l'AIEA publié début septembre. Les pays arabes ont jugé son action "faible et décevante" et accusent l'AIEA de traiter de manière différente Israël, alors que l'agence enquête sur les capacités nucléaires de la Syrie et de l'Iran, soupçonnant notamment Téhéran de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que le gouvernement iranien dément. Le chef du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, a de nouveau critiqué l'AIEA lundi, dont la mission "ne repose pas sur l'impartialité et la justice", estime-t-il.