Le président de la République a exhorté le gouvernement "à poursuivre les réalisations dans le domaine du développement des professions auxiliaires de la justice et accélérer le processus de réforme de la profession d'avocat, partenaire privilégié dans l'œuvre de justice". Après avoir souligné les progrès notables réalisés par le secteur de la justice, "qui a franchi d'importantes étapes", le chef de l'Etat a, lors de la réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de la justice, mis en garde contre les dérapages. "Ces réalisations ne doivent pas cependant, nous détourner de l'impératif de consolider toujours et davantage le processus de réforme", a-t-il dit en rappelant que le gouvernement est appelé "à mettre en place les mécanismes nécessaires et les mesures qu'il convient pour préserver les acquis réalisés et parachever les projets inscrits au titre des programmes tracés à cet effet, particulièrement, ceux destinés à un renforcement qualitatif des ressources humaines, à la consolidation du programme de modernisation du fonctionnement des juridictions, ainsi qu'à la réalisation des infrastructures", a ajouté le président de la République. Ainsi, M. Bouteflika a particulièrement souligné "la nécessité de poursuivre la spécialisation des magistrats qui sont appelés à se prononcer sur des contentieux d'une plus grande complexité". Compte tenu de la place qu'occupe la justice dans l'édification d'un Etat de droit, le secteur de la justice accueillera de nouvelles réalisations, à la faveur du programme quinquennal 2010-2014, qui ne sont autre que le prolongement des efforts déjà consentis. Selon le rapport présenté par le ministre de la Justice lors de la réunion restreinte d'évaluation consacrée à son secteur, présidée par le président de la République, le secteur de la justice procédera à la réception de 24 cours, 65 tribunaux, 10 tribunaux administratifs, 5 annexes de tribunaux. Il est prévu également la réception de 5 centres régionaux des archives, les nouveaux sièges du ministère de la Justice, de l'Ecole supérieure de la magistrature, du Centre des recherches juridiques et judiciaires et de l'Ecole des auxiliaires de justice. Ce programme sera complété par le lancement d'une série de projets destinés à renforcer le potentiel du secteur en infrastructures. D'autre part, le secteur de la justice s'attellera à la poursuite de l'enrichissement et de la révision du dispositif législatif portant, notamment, sur l'amendement de plusieurs textes de lois, le renforcement des professions d'auxiliaires de justice, l'organisation de la Cour suprême et du Conseil d'Etat, le lancement d'une première opération de codification des dispositions pénales prévues dans les textes spéciaux, ainsi que l'élaboration de textes réglementaires relatifs au découpage judiciaire et aux tribunaux administratifs. D'autres textes juridiques seront élaborés, relatifs aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, au commerce électronique et l'empreinte génétique. A l'orée de 2015, des efforts seront déployés dans l'amélioration de la qualité des prestations en matière de justice civile et de justice pénale, ainsi que dans le renforcement et la promotion des ressources humaines et dans le développement des infrastructures judiciaires et des moyens. La réforme du secteur pénitentiaire se poursuivra, aussi, avec la même intensité, à la faveur de la mise en œuvre des opérations inscrites au titre du plan quinquennal 2010-2014. L'effort portera sur le lancement et la réalisation d'une série de projets d'infrastructures, l'acquisition des équipements nécessaires à un meilleur fonctionnement des établissements pénitentiaires et à l'amélioration des conditions de détention, de sécurité et de couverture sanitaire des détenus. Le renforcement et la promotion des ressources humaines seront poursuivis, dans les cinq prochaines années, en vue de permettre une meilleure prise en charge des actions de rééducation et de réinsertion sociale des détenus.