Le président de l'Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, a affirmé lundi que la poursuite des négociations directes de paix avec Israël dépend du maintien ou non par Israël de son gel de la construction de colonies de peuplement juif. Cité par l'agence de presse indépendante palestinienne "Maan", M. Abbas, qui se trouve actuellement à New York, a indiqué "si Israël gèle la colonisation pour un mois, nous négocierons pour un mois". "Et si Israël gèle la construction des colonies pour trois mois, nous négocierons pour trois mois, et si Israël ne gèle pas la construction de colonies, nous ne négocierons pas", a ajouté M. Abbas. Le président palestinien est arrivé dimanche à New York pour participer à des réunions de la 65e Assemblée générale des Nations Unies. Notons que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réitéré de son côté le fait que "les négociations sont le seul moyen pour que les Israéliens et les Palestiniens résolvent tous les dossiers sur le statut final et réalisent leurs aspirations". Il a tenu ces propos lors d'un entretien avec le président israélien Shimon Peres, en marge de la réunion onusienne de haut niveau sur la lutte contre la pauvreté dans le monde, en mettant l'accent sur le maintien du calme et la création d'un environnement favorable pour garantir la réussite des négociations. Palestiniens et Israéliens ont entamé des négociations de paix directes début septembre, mais les négociations risquent d'échouer si les deux parties ne résolvent pas leurs différends concernant l'expiration le 26 septembre du moratoire sur le gel de la construction de colonies juives dans les territoires occupés. Jusqu'à présent, Israël a refusé de prolonger de 10 mois le gel de la colonisation. En revanche, les Palestiniens ont juré de quitter les négociations si les habitations des colonies demeurent sur le territoire palestinien. Selon un communiqué rendu public par le porte-parole de M. Ban, le secrétaire général a souligné l'importance de la prolongation du gel de la construction de colonies juives. Les dossiers sur la sécurité israélienne et la bande de Gaza figuraient également sur l'agenda de l'entretien, indique le communiqué. Notons qu'Israël a autorisé l'entrée des véhicules dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas pour la première fois depuis plus de trois ans, a indiqué lundi un officiel palestinien. La cargaison comprend 20 véhicules privés et a été livrée lundi dans l'après midi via le point de passage de Kerem Shalom dans le sud-est de la bande de Gaza, a indiqué Ismaïl Nakhala, chef du syndicat des importateurs de véhicules. A l'exception d'une poignée de véhicules du personnel des organisations internationales comme l'ONU, Israël n'a autorisé ni des vieilles voitures ni des neuves depuis son blocus entre juin 2007 et juin 2010.