Après les États-Unis, l'Union européenne et l'Égypte, le quartette pour le Proche-Orient a demandé hier à Israël de prolonger le moratoire sur les constructions dans les colonies juives de Cisjordanie afin de sauvegarder les pourparlers de paix, selon un projet de communiqué cité par Reuters. Les États-Unis, l'Union européenne, la Russie et les Nations unies font partie du quartette pour le Proche-Orient, représenté par l'ex-premier ministre britannique Tony Blair. À la veille de la nouvelle session de pourparlers directs en présence de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, le premier ministre Benyamin Netanyahou avait déjà affirmé qu'il ne pouvait pas prolonger le moratoire de dix mois et qui expire le 30 septembre, selon un communiqué émanant du gouvernement israélien au terme d'une rencontre avec le représentant du quartette, Tony Blair. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a prévenu à plusieurs reprises qu'il se retirerait des négociations en cas de relance de la colonisation. Les négociations directes portent sur la colonisation, les frontières d'un futur État palestinien, la sécurité d'Israël, le sort des réfugiés palestiniens et le statut de Jérusalem. Vendredi dernier, un haut responsable israélien, qui a requis l'anonymat, a indiqué à l'Agence France Presse qu'Israël n'a toujours pas l'intention de prolonger le moratoire sur la construction de colonies juives en Cisjordanie qui se termine à la fin du mois. De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé à créer un environnement favorable pour garantir la réussite des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens. «Les négociations sont le seul moyen pour que les Palestiniens et les Israéliens résolvent tous les dossiers» afin d'instaurer la paix et réaliser les «aspirations» des deux peuples, a affirmé Ban Ki-moon, lundi à New York, en marge de la réunion onusienne de haut niveau sur la lutte contre la pauvreté dans le monde. Devant cette situation, le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas refuse de négocier si Israël reprend la colonisation. Il doit se prononcer sur le processus de paix d'ici peu. Il a déclaré lundi qu'il ne négocierait pas «un seul jour» avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou si Israël reprenait la colonisation dans les territoires occupés. Il est également moralement préparé pour annoncer sa démission en cas d'un échec et de laisser le peuple palestinien décider de son sort.