Le mouvement Hamas et le Fatah ont convenu vendredi de prendre des mesures pour relancer la réconciliation interpalestinienne. Selon un communiqué publié à l'issue d'une réunion de trois heures, les deux mouvements sont parvenus à un accord pour initier des mesures pratiques afin de mettre fin au différend entre les deux mouvements rivaux. La délégation du Fatah a rencontré vendredi à Damas le dirigeant du Hamas basé à Damas, Khaled Mashaal, pour relancer les négociations sur la réconciliation entre les deux organisations rivales palestiniennes. La réunion est le fruit des efforts déployés par M. Mashaal et fait suite à sa rencontre en Arabie Saoudite avec le chef du service des renseignements égyptien Omar Suleiman, qui a joué un rôle de médiateur dans les efforts passés déployés par Le Caire pour mettre fin au différend entre les deux parties. Le Hamas et le Fatah sont engagés dans une lutte de pouvoir depuis que le mouvement islamique a battu son rival laïc, le Fatah, aux élections législatives en 2006. Notons par ailleurs que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a rencontré vendredi soir le président palestinien Mahmoud Abbas, deux jours avant l'expiration du gel de 10 mois de la construction de nouvelles colonies par Israël sur le territoire palestinien occupé, prévue pour dimanche. L'entretien, tenu en marge du débat général de la 65e session de l'Assemblée générale de l'ONU, suite à celui tenu lundi entre Mme Clinton et le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, rentre dans le cadre des discussions de Mme Clinton avec des dirigeants du Moyen-Orient qui sont se trouvent à New York pour prendre part au sommet onusien sur la lutte contre la pauvreté, débuté lundi. Mme Clinton s'engage à entamer "une série intense de négociations" avec les parties palestinienne et israélienne, a indiqué un haut responsable américain. M. Abbas, qui a assuré que l'entretien ne vendait "rien de neuf", a révélé qu'un nouvel entretien avec Mme Clinton aurait lieu samedi. Les Etats-Unis ont relancé les négociations de paix directes entre Palestiniens et Israéliens début septembre à Washington afin de traiter tous les dossiers en un an. L'expiration immédiate du gel de la colonisation israélienne est prévue pour le 26 septembre. La partie israélienne a déclaré qu'elle laisserait expirer la restriction, alors que les Palestiniens se sont engagés à quitter la table des négociations si Israël ordonnait la reprise de la construction des colonies. Pour le moment, plus de 430.000 Juifs vivent en Cisjordanie et à Jérusalem Est. "Un gel total des activités de colonisation doit être prolongé sur les territoires palestiniens, y compris à Jérusalem", a souligné M. Abbas, ajoutant "nous rejetons toute solution de compromis". Le Quartette international pour le Moyen-Orient a exhorté mardi le gouvernement israélien à prolonger le gel de la colonisation en territoire palestinien. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a convoqué une réunion du Quartette, regroupant les Etats-Unis, l'Union européenne (UE), l'ONU et la Russie, en marge d'une réunion de haut niveau sur la lutte contre la pauvreté, tenue au siège de l'ONU à New York. Dans une déclaration rendue publique suite à la réunion, le Quartette a affirmé que "le louable moratoire israélien sur la colonisation institué en novembre dernier avait eu un impact positif", et avait exhorté Israël à le proroger. "Le Quartette rappelle que les actions unilatérales prises par chacune des parties, y compris l'activité de colonisation, ne pouvaient en aucun laisser augurer du résultat des négociations et ne seraient pas reconnues par la communauté internationale", indique la déclaration.