L'inflation annuelle se situait à 4,9% en août, en légère baisse par rapport à juillet (5,1%) et juin (5,4%), malgré la traditionnelle hausse des prix durant le ramadan, a annoncé samedi l'Office national algérien des statistiques (ONS). En août, l'indice général des prix à la consommation s'est accru de 1,7% par rapport au mois précédent. L'ONS, citée par l'agence APS, explique cette variation par "la forte demande" qui caractérise la période du ramadan. En août 2010 et par rapport au même mois en 2009, le niveau moyen des prix des biens alimentaires a augmenté de 3,7%, dont 2,9% pour les produits agricoles frais et 4,3% pour l'alimentation industrielle. Les produits manufacturés ont augmenté de près de 4,8% et les services de 3%, détaille l'ONS. L'inflation, faut-il le souligner, constitue une réelle menace pour l'économie nationale, d'autant que les chiffres communiqués traditionnellement par le gouvernement ont toujours été contestés. "En 2008, le taux d'inflation était de 4,5%, de 5,7% en 2009 et 5,4% pour les 6 premiers mois de 2010. Or, selon une étude sur l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient du centre de recherche américain, Casey Research, en date du 6 mars 2008, le taux d'inflation en Algérie serait de 12 % pour l'année 2008 contre une moyenne de 7/8% au niveau de la région Mena, remettant d'ailleurs en cause les déclarations des experts en mission à Alger du FMI à la mi novembre 2009 qui affirmaient que le taux d'inflation aller baisser, la tendance en 2010/2011 ne devant pas fondamentalement changer", explique l'expert international, Abderrahmane Mebtoul. Ce phénomène est donc préoccupant d'autant que l'inflation importée est supérieure aux taux officiels affichés par les statistiques de l'ONS. Une grande partie des produits alimentaires importés est en effet subventionnée. "Depuis quelques années, les spécialistes tirent la sonnette d'alarme sur les dangers de l'absence d'une production interne qui laisse l'Algérie dépendante des importations qui favorisent l'inflation", commente la même source.