De janvier à juillet, tous les “produits de consommation du panier” représentatifs de la consommation des ménages, ont enregistré des hausses, les plus importantes étant celles du groupe “alimentation-boissons non alcoolisées” (6,07%), meubles et articles d'ameublement (3,18%), “santé-hygiène corporelle” (2,62%), “habillement-chaussures” (2,35%) et “logement et charges” avec 2,31%. C'est ce que révèle l'Office national des statistiques (ONS), cité par l'APS. L'ONS indique que le rythme d'inflation annuel se situait à 5,1% en juillet, en légère baisse par rapport à celui enregistré le mois précédent (5,4%), selon la note de conjoncture de l'ONS. Pour le mois de juillet, l'indice général des prix à la consommation “enregistre une stagnation” par rapport à juin, note l'office. Par catégorie de produits, l'indice des produits alimentaires accuse une baisse de 2,9% en juillet par rapport au mois précédent qui s'est caractérisé par une variation de +0,3%. Selon l'ONS, ce résultat découle principalement de la diminution des prix des produits agricoles frais (-6,5%), notamment les fruits (-30,7%) et les légumes (-15,5%). Cependant, l'office relève des hausses des prix, durant le mois de juillet, pour la volaille (15,8%) et à un degré moindre, la viande rouge (1,4%). Les poissons frais ont baissé presque de 9% sur la même période. La variation de l'ensemble de ces produits sur les sept premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2009, s'affiche à 5,54%. Cette hausse enregistrée sur toute la période est due, notamment, à la hausse des prix des viandes rouges (13%), ceux du poisson frais (16,9%) et ceux des fruits et légumes (36,2%). En ce qui concerne les produits alimentaires industriels, une légère hausse (+0,2%) a été enregistrée durant juillet par rapport à juin. L'office souligne, dans ce cadre, que par rapport à juillet 2009, le niveau moyen des prix des biens alimentaires connaît une hausse de 3,7% avec +2,1% pour les produits agricoles frais et +5% pour les produits alimentaires industriels. Concernant les produits manufacturés non alimentaires, les prix enregistrent une hausse de 1,4% en juillet 2010 par rapport à juin de la même année et les services connaissent également une hausse de 1,8%, précise encore l'office. Cette hausse des prix risque de rendre sans impact les dernières augmentations des salaires décidées par les pouvoirs publics. L'inflation en Algérie est préoccupante car elle touche les bas revenus d'autant plus que l'inflation s'aggrave chaque année d'un point. Ce qui est encore préoccupant, c'est que les déterminants de l'inflation ont changé car l'inflation endogène a pris le relais de l'inflation importée, en contexte de faible croissance de la masse monétaire. Ce sont, donc, les hausses des prix des produits alimentaires, et singulièrement les produits agricoles frais, qui ont généré l'essentiel de la croissance de l'indice des prix. Alors qu'elle a reculé presque partout dans les pays développés, voire a atteint des taux négatifs, notamment dans les principaux pays partenaires commerciaux, l'inflation poursuit sa tendance haussière entamée en 2007. Il importe de rappeler que la stabilité des prix est un préalable pour asseoir une allocation optimale des ressources par les banques aux secteurs économiques non financiers les plus performants. Certains industriels estiment que la mise en place du Credoc comme unique moyen de paiement des importations participe aussi à la hausse des prix.