Sékouba Konaté, président de la transition en Guinée, a rappelé la nécessité de trouver un compromis pour sortir de cette nouvelle crise. Le processus électoral est toujours bloqué en Guinée. Le camp de Cellou Dalein Diallo menace de boycotter le second tour si Louceny Camara, le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), n'est pas révoqué. Dans l'espoir de débloquer la situation, le général Sékouba Konaté, le président de la transition, a reçu Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Abé Sylla. Il devrait recevoir dans les prochains jours Alpha Condé. Sékouba Konaté, tout en exprimant sa lassitude, rappelle la nécessité de trouver un compromis. Notons par ailleurs que le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéennes (CNOSCG) se dit préoccuper par la crise au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), depuis la mort de son Président Ben Sékou Sylla en France, le 14 septembre dernier. Ainsi, c'est dans la déclaration No 7 rendu publique samedi 25 septembre dans la soirée, que le CNOSCG a fait connaître ses préoccupations et ses inquiétudes face à cette situation qui commence à diviser les deux alliances engagées dans le second tour de l'élection présidentielle probablement prévue pour le 10 octobre 2010. Dans cette déclaration lue par le porte parole et chargé de communication Taran Daillo, le conseil fidèle à sa mission d' interpellation et de veille estime que la crise prend déjà une tournure de contradiction politique au sein de la CENI et que cela tend à compromettre le processus du second tour de l'élection présidentielle. "Le combat politique pour la conquête du pouvoir s'est transporté au sien de l'institution ( la CENI ndlr), la privant de la sérénité nécessaire. Il est regrettable qu'après le discours du Président de la transition, lui renouvelant sa confiance, l' élection d'un nouveau président de la CENI pose problème," souligne Taran Diallo dans la déclaration. Pour le conseil, la course à la succession du président défunt Ben Sékou Sylla a prit le pas sur l'organisation sereine du scrutin, compromettant le processus électoral. Face a cette situation qui, de plus en plus, menacer la stabilité dans le pays et compromet l'évolution normale vers la tenue du second tour, le Conseil National des Organisations de la Société civile Guinéenne a fait un appelle aux deux candidats et à leurs alliés à privilégier la recherche d'une solution consensuelle permettant une élection propre aux résultats acceptés. Et au Président de la Transition Général Konaté, les membres de la société civile ont souhaité qu'il prenne, avec toute la sérénité requise, la décision qui s'impose à la poursuite normale du processus. "Pour notre part, nous comptons nous investir en rencontrant tous les acteurs y compris les commissaires nationaux de la CENI afin de résoudre la crise et d'aller au plus vite, au second tour de l'élection présidentielle", a indiqué le porte parole du CNOSCG, Taran Diallo. Rappelons que l'Alliance autour de l'Union des Forces Démocratiques de Guinée(UFDG) a, dans une déclaration désapprouvé l'élection de Lounceny Camara, à la tête de la CENI, l'accusant à tort ou à raison d'être proche du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), du Pr Alpha Condé. Et le leader de l'UFDG aurait menacé de ne pas aller au second tour si toutefois Lounceny Camara reste maintenu à la tête de l'institution électorale. Voici don toute l'origine de la crise qui semble prendre une allure inquiétante en Guinée.