L'Union nationale des paysans algériens (Unpa) a organisé, jeudi, son 7e congrès placé sous le slogan "travail, développement et continuité ". D'autre part, un syndicat parallèle des agriculteurs algériens, qui porte désormais le nom d'Union générale des paysans algériens (Ugpa) a annoncé sa naissance sous la houlette de Caïd Salah, l'ancien coordinateur général de l'Unpa, désigné le 21 février 2002, lors d'une session du conseil national du syndicat, qui a abouti entre autres à un retrait de confiance à l'actuel secrétaire général en l'occurrence Mohamed Alioui. Rappelons que depuis cette date, une crise de confiance n'a cessé de couver au sein de l'Unpa, entretenue de parts et d'autres par des accusations rapportées par presse interposée. Il a fallu donc pour les dissidents attendre l'approche du congrès, pour agir. Ce qui a laissé, selon eux, apparaître des "irrégularités" dans la manière de désigner des délégués. C'est à ce moment là que les dissidents, "décident de passer à l'action" en créant un syndicat concurrent. Caïd Salah a annoncé qu'il se retire du conflit qui l'oppose à Mohamed Allioui dont il ne voit pas l'issue pour prétendre créer son syndicat, profitant ainsi de l'ouverture du syndicalisme à "l'expression plurielle". C'est ainsi qu'il a animé, mercredi, une conférence de presse tenue à la maison de la presse "Tahar Djaout" à Alger. De son côté, Mohamed Allioui, n'a pas souhaité faire de commentaire au sujet du multi-syndicalisme consacré par la constitution. Mais, il n'a pas manqué de dénier le droit à Caïd Salah de créer un syndicat, "tant qu'il n'aura pas assaini sa situation avec l'Unpa", affirmant que le transfuge de l'organisation est sous le coup d'une décision de justice, qui avait prononcé son exclusion en 2004. Pour revenir au 7e congrès de l'Unpa, celui-ci s'est ouvert, jeudi, en présence du chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier a plaidé pour la conquête de "nouvelles terres" permettant, a-t-il dit, de créer les superficies agricoles exploitables dans des conditions "optimales dans des zones considérées jusque-là comme de peu d'utilité". Un défi qui ne peut être relevé, dira le chef du gouvernement, que par "la jeunesse, aidée par l'Etat", insistant sur l'importance d'exploiter de "mieux en mieux", la surface agricole utile actuelle, par le biais de l'irrigation, de l'utilisation rationnelle et appropriée des engrais et de la formation et du perfectionnement des fellahs à tous les échelons. Abdelaziz Belkhadem, a indiqué dans le même contexte que la terre demeure "notre richesse pérenne". Sur un autre plan, Belkhadem a souligné en rapport à la pénurie de la pomme de terre et du lait, que le gouvernement a examiné les tenants d'une "telle défaillance". "Le gouvernement s'est attaché à examiner de plus près les tenants et aboutissants d'une telle défaillance par rapport aux progrès enregistrés dans la production agricole et animale", a-t-il dit. Selon lui, outre les mesures d'urgence qui ont été prises pour faire face à la spéculation et l'enchérissement des prix, le taux de croissance de ces progrès dépassent souvent et largement la moyenne annuelle nationale.