Le Forum des chefs d'entreprise a décidé de renoncer à la confrontation et opte pour le dialogue. Un dialogue qui serait plus constructif, selon les termes de son président, M. Reda Hamiani. C'est ainsi que le FCE a décidé, au terme de l'assemblée générale extraordinaire tenue jeudi à Alger, de prendre part à la prochaine tripartite gouvernement -syndicat-patronat. Une décision entérinée à la majorité des votants. Ce qui peut être considéré comme un retournement de situation, puisque le FCE a de tout temps considéré que le cadre de la tripartite ne convenait pas pour répondre aux doléances des membres d'une association du patronat telle que le Forum. Un retournement de situation expliqué par le président du FCE par deux principales raisons. La première est liée à des facteurs techniques. Le FCE a toujours considéré que la tripartite favorise le dialogue par rapport aux questions d'ordre social comme les salaires, les allocations familiales …etc. Alors, les doléances des patrons étaient reléguées à des commissions techniques dont les travaux n'aboutissent pas. Pour M. Hamiani, la situation a changé et le dialogue tripartite semble plus enclin à rendre en charge ce genre de questions. Ce qui nous mène au second facteur. En fait, le FCE ne veut plus tourner le dos au dialogue et renonce à la politique de la chaise vide, selon les propos de Reda Hamiani. " notre participation relève de notre volonté à marquer notre disponibilité au dialogue et notre volonté d'être très positif dans une logique de concertation économique permanente qu'on souhaite avoir avec les autorités en tant que partenaire économique", a-t-il noté. Même s'il n'omet de relever le souhait du FCE de voir se mettre en place un cadre de concertation continu et permanent, et non limité à des rencontres annuelles et ponctuelles. Dans ce contexte, le président du FCE a indiqué que l'association patronale ne fait pas de l'opposition et s'inscrit dans une logique de dialogue et d'alliance avec les autorités. Ainsi et selon Hamiani le FCE "adhère entièrement à l'analyse et à l'orientation économique ainsi souhaitée par les autorités ". "Nous avons admis le bien fondé et la pertinence de la LFC 2009 ", a-t-il indiqué. Cela n'empêche pas le FCE de refléter les préoccupations des patrons et chefs d'entreprise algériens. Il a dans ce sens estimé que le FCE souhaite discuter "les procédures et les modalités d'application avec les autorités et faire des propositions sur les mesures susceptibles d'être prises pour faciliter l'opération aux entreprises ". et c'est justement dans cet objectif que l'organisation patronale entend faire des propositions dans le cadre de la tripartite et élaborer un projet devant répertorier les contraintes les plus importantes auxquelles sont confrontées les entreprises dans notre pays. La finalité étant d'alléger les procédure et d'améliorer le climat des affaires dans notre pays. Il s'agit aussi d'aller vers une plus grande compétitivité et donner des atouts aux entreprises algériennes. Il est utile de relever qu'au menu de l'AG, qui s'est tenue à huis clos, figurait trois points essentiels, à savoir un débat sur la conjoncture économique du pays au cours duquel les questions du Credoc et de la Zale ont longuement accaparé les interventions, des propositions de modification du statut et du règlement intérieur du Forum ainsi que le projet de construction d'un siège à Sidi-Abdellah.