Les indices d'investissement en Algérie sont, certes, rassurants, mais beaucoup reste à faire pour faire de notre pays une destination privilégiée. S'exprimant, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie a souligné que les investissements directs étrangers ont triplé en une année, soit de 1 milliard de dollars en 2005 à 3 milliards de dollars en 2006. Des chiffres qui témoignent de l'intérêt porté au marché algérien. Un marché très attractif, selon Brahim Bendjaber qui précise que des mesures ont été mises en œuvre, notamment le taux d'imposition pour les IDE, "qui reste le plus bas en Méditerranée". S'ajoute à cela l'IBS qui a été revu à la baisse passant de 30% à 25%. Le président de la Caci s'est montré optimiste pour l'année 2007 durant laquelle de grandes entreprises ont affiché un intérêt particulier pour le marché algérien, à l'exemple du groupe émirati Emmar. Toutefois, malgré les potentialités que recèle notre pays, les intentions d'investissement restent en deçà des espérances. Brahim Ben Djaber trouve que les facteurs ayant conduit à la réticence de certains investisseurs sont d'ordre bureaucratique. Mais ce n'est pas tout, le président de la Caci appelle les pouvoirs publics à lever toutes les contraintes, comme celles liées au financement des projets. Ces mesures pourront voir le jour lors de la prochaine législature si les députés en font leur cheval de bataille et si le gouvernement prend une décision politique, souligne encore l'invité de la radio. Brahim Ben Djaber précise également que l'application des textes en vigueur fait défaut, pourtant une panoplie de mesures a été adoptée. Pour étayer ses dires, le président de la Caci, cite comme exemple le nouveau code de l'investissement dans lequel les régions des hauts plateaux et du Sud occupent une place prépondérante. Mais l'environnement économique national qui connaît un frémissement avec 3 154 projets approuvés pour 2007 est appelé, selon le président de la Caci, à diversifier les exportations. Une mission somme toute réalisable pourvu que les pouvoirs publics mettent les moyens. En premier, il s'agit d'un travail de "marketing que doivent mener nos représentations diplomatiques à l'étranger afin de promouvoir la destination Algérie".