La justice yéménite a condamné à mort lundi un militant d'Al-Qaïda pour son implication dans des attentats et la fabrication d'explosifs. Saleh Al-Shawish a été arrêté en février puis mis en examen pour des attaques contre des établissements de sécurité, entraînement de candidats-kamikazes et fabrication de bombe. Après avoir entendu le verdict, Al-Shawish a juré que l'organisation terroriste Al-Qaïda se vengerait du gouvernement yéménite.Notons par ailleurs que lL'aviation yéménite a bombardé dimanche des positions d'Al Qaïda dans le sud du Yémen, rapporte une source gouvernementale, à la suite d'une embuscade tendue par des rebelles contre une colonne blindée qui a coûté la vie à quatre militaires. Trois membres présumés de la branche régionale d'Al Qaïda ont péri dans les affrontements qui se sont déroulés dans le secteur de Moudiyah, dans la province d'Abyan, théâtre de nombreux incidents ces derniers jours, ajoute cette source. Un homme a été tué et deux femmes ainsi qu'un enfant ont été blessés dans le raid aérien, a-t-on appris auprès d'habitants et d'un responsable local. Un pilonnage d'artillerie par l'armée, toujours dans la région d'Abyan, a également fait un mort et trois blessés dimanche, rapporte un site d'opposition, dont les informations n'ont pu être vérifiées. Samedi, un haut responsable des renseignements et son adjoint ont été blessés par l'explosion d'une voiture piégée à Abyan, selon une source des services de sécurité, et deux activistes ont trouvé la mort dans un attentat suicide manqué contre une patrouille à Moudiyah, rapporte un site internet du gouvernement. Le chef de la police de Moudiyah a également été tué la semaine dernière dans un attentat attribué à Al Qaïda, et le gouverneur de la province a survécu à une tentative d'assassinat. Al Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa) s'est fait connaître en revendiquant la tentative d'attentat de Noël dernier contre un avion de ligne américain à destination de Detroit. Il a depuis multiplié les attaques contre des cibles yéménites ou occidentales. La France a demandé mercredi dernier aux conjoints avec enfants des expatriés français au Yémen de quitter le pays en raison de la dégradation de la situation. Le ministère des Affaires étrangères a également appelé les quelque 900 Français présents dans le pays à "une vigilance et une prudence accrues". Un Français a été tué le 6 octobre dans une fusillade qui s'est produite dans un bâtiment du groupe énergétique autrichien OMV, près de Sanaa. Le vigile qui l'a abattu aurait agi pour des "raisons personnelles", a indiqué ensuite le ministère yéménite de l'Intérieur, alors que les forces de sécurité avaient d'abord laissé supposer qu'Al Qaïda était responsable de cette attaque ainsi que d'un attentat à la roquette visant un diplomate britannique.