Les services de sécurité yéménites ont arrêté une trentaine de membres présumés d'Al Qaïda et « démantelé une cellule » de la branche yéménite du réseau d'Oussama Ben Laden dans la province du Hadramout (est), a indiqué, hier, un haut responsable régional. Le responsable, qui a requis l'anonymat, a ajouté qu'il s'agissait du bilan « d'une série d'opérations de sécurité menées après la fusillade de Tarim », dans le Hadramout, le 11 août. Le 12 août, le ministère de la Défense avait annoncé la mort d'un chef local et de quatre autres membres d'Al Qaïda dans une fusillade avec la police à Tarim, qui a coûté la vie à deux policiers. Selon le ministère, les activistes, qui se cachaient dans une maison prise d'assaut par les forces de sécurité, avaient formé une cellule qui « projetait de mener des attaques terroristes au Yémen et à l'étranger ». Selon la même source, cette cellule était responsable de plusieurs attentats dont l'un avait tué huit touristes espagnols et deux guides yéménites à Marib, 150 km à l'est de Sanaâ, en juillet 2007. La branche yéménite d'Al Qaïda, les brigades Jund Al Yaman (soldats du Yémen), avait reconnu la mort à Tarim d'un de ses chefs et quatre des ses combattants, et promis de les venger, dans un communiqué mis en ligne le 20 août sur un site islamiste. Les services de sécurité ont intensifié leur campagne contre Al Qaïda au Hadramout, devenu ces derniers mois un refuge pour les extrémistes. Dans la province d'Abyane (sud), « deux membres d'Al Qaïda se sont rendus ces derniers jours aux autorités » et les forces de sécurité ont arrêté quatre autres suspects pour leur implication présumée dans des actes de violence, a indiqué un haut responsable de la province, Ahmed Al-Maqdishi, cité, hier, par le journal en ligne 26 Septembre, organe du ministère yéménite de la Défense. Le Yémen a été le théâtre de nombreuses attaques attribuées ou revendiquées par le réseau d'Oussama Ben Laden, lui-même d'origine yéménite. Sanaâ s'est rangée aux côtés des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme après l'attentat commis le 12 octobre 2000 dans le port d'Aden contre le destroyer américain USS Cole, entraînant la mort de 17 marins américains.