Dans un long entretien paru dans les colonnes du journal le Soir d'Algérie, d'hier, Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, a affiché son soutien aux dernières mesures entreprises par les autorités publiques quant à l'investissement et la circulation des capitaux. Selon l'orateur "Ce qui doit primer, ce sont les intérêts de l'Algérie". Pour Zaïm Bensaci "Le retour d'Ouyahia favorise le patriotisme économique et les choses sont en train de changer. Les promesses de transfert de technologie pour justifier les avantages et autres privilèges qui leur sont accordés. Il n'y en a jamais eu". Avant d'ajouter la mise en chantier par le gouvernement d'un nouveau projet de stratégie industrielle et les changements opérés dans la politique d'investissement avec l'introduction de nouvelles règles. "On marque le retour de l'Etat dans son rôle de stratège et de grand ordonnateur du développement industriel national. Cependant, il faut donner plus de chances et de facilités aux nationaux, pour qu'ils profitent de l'aisance financière". A ce sujet, le président du CNCPME estime qu'il est nécessaire pour les autorités de réviser le code des marchés publics. Il faut dire que les grandes entreprises publiques en Algérie ne cessent de dénoncer le code des marchés publics et les dérives de son application. L'entrepreneur local se sent marginalisé par rapport aux entreprises étrangères. En outre, plusieurs contraintes sont apparues dans la passation des marchés publics pour les entreprises ; parmi celles-là le cas des cautions de soumission. Elles sont bloquées au niveau de l'administration pour des périodes dépassant les 60 jours ce qui pénalisent financièrement les entreprises, surtout si ces dernières participent à plusieurs appels d'offres dans différentes wilayas pour le même secteur par exemple. Ce problème bloque les PME/PMI algériennes au détriment d'autres entreprises de grande taille. Bensaci songe que si l'Etat exige aux entreprises étrangères de faire appel à des sous-traitants algériens, cela va favoriser la création et la promotion des PME dans tous les domaines. Par ailleurs, et quant au programme MedaII relatif à la mise à niveau des PME, Bensaci pense que celui-ci n'a pas donné les résultats attendus. Meda II touche 400 entreprises algériennes, ce qui est peu. Selon Bensaci près d'un millier d'entreprises ont subi des pertes de change et n'en ont pas bénéficier de cette mise à niveau. En outre le programme en question s'est consacré aux entreprises qui ont une bonne aisance financière. D'autre part, le constat fait par le président de CNCPME prévoit qu'un ombre d'entreprises n'a pas de difficultés de gestion mais des embarras financiers. Ces difficultés ont affecté les entreprises créées après 1988. Interrogé sur la question de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, il a rétorqué que "Vaut mieux être dedans que dehors mais pas à n'importe quel prix".