Selon le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la Petite et Moyenne entreprise (PME), Zaïm Bensaci, les programmes de mise à niveau des PME ont échoué.«Nous n'avons pas réussi le challenge de la mise à niveau des entreprises», a-t-il déclaré hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. À propos des raisons de l'échec, il dira que «les mécanismes qui ont été mis en place n'ont pas répondu aux attentes et que les entreprises mises à niveau n'ont pas été suivies. Dans ce sens, il propose d'instaurer des mécanismes de contrôle pour suivre l'opération. M. Bensaci rappelle en outre que le programme Meda 1 soutenu par l'Union européenne n'a concerné que 350 entreprises alors que le Meda 2, toujours en cours, s'est élargi à la compétitivité et à l'organisation des entités économiques. En plus, le programme élaboré par l'ex-ministère de la PME qui a nécessité un milliard de DA n'a pas donné les résultats escomptés. «Nous nous retrouvons donc dans une situation où il faudrait prendre à bras le corps ce dossier d'où le lancement d'un nouveau programme de mise à niveau», a-t-il soutenu. «Bref, nous ne sommes pas encore arrivés à une véritable mise à niveau de nos entreprises», conclut-il. Ce nouveau programme doté d'une enveloppe de 3,5 milliards d'euros est qualifié d' «ambitieux» par l'invité de la Radio. Il est applicable sur cinq ans et devra toucher 20.000 PME. La nouveauté, explique M. Bensaci, consiste en la prise en charge matérielle et immatérielle des entreprises. Le président du Conseil national consultatif de la PME a notamment évoqué la création avant la fin de l'année, au niveau du ministère de l'Industrie et de la promotion des investissements, d'un comité national de suivi de la mise à niveau de la PME. Cet organe a déjà commencé à se réunir en attendant de déterminer sa composante. «Nous avons commencé à travailler pour définir les procédures de la mise à niveau. Ces procédures doivent être transparentes et les personnes en charge d'effectuer toutes les opérations doivent être capables de répondre aux attentes de cette mise à niveau. Nous n'avons pas le droit de rater ce rendez-vous», a-t-il souligné. D'après lui, les entreprises doivent, elles-mêmes, choisir les bureaux d'étude en charge de lancer les actions de mise à niveau. Ces actions concernant d'abord le mode de gestion doivent être adaptées aux standards internationaux.