Du sang neuf dans les rangs de la police. Pas moins de 23 cadres de ce corps de sécurité ont été promus, pour la première fois, au rang de chef de sûreté de wilaya, a indiqué, hier, à Alger, le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel. S'exprimant lors de la conférence de presse organisée en marge de la réunion de travail, tenue avec les chefs de sûreté de wilaya, Hamel fera savoir que 8 chefs de sûreté de wilaya ont été désignés pour occuper les mêmes fonctions au niveau d'autres wilayas, alors que 17 chefs de sûreté de wilaya ont été maintenus dans leur poste. Il a précisé, dans le même cadre, qu'une commission composée de cadres supérieurs de la police a été installée afin de sélectionner parmi les commissaires principaux et les commissaires divisionnaires de police, les candidats potentiels pouvant assumer cette fonction. Plusieurs séances ont été consacrées, durant un mois, à l'examen de 168 dossiers de candidature, dont 24 dossiers de commissaires divisionnaires de police et 144 dossiers de commissaires principaux, a encore ajouté le DGSN. Il a relevé, à ce sujet, que quatre critères ont été arrêtés dans la sélection, à savoir le niveau universitaire exigé, la condition d'âge, soit 50 ans pour les commissaires principaux et 52 ans pour les commissaires divisionnaires, avoir exercé au niveau des services opérationnels, ainsi que le critère de discipline exigeant que le candidat n'a pas encouru de sanctions disciplinaires incompatibles avec l'exercice de la fonction concernée. Il a ajouté que les candidats sélectionnés par la commission ont, également, fait l'objet d'évaluation de leurs états de service, de leur valeur professionnelle, de leur manière habituelle de servir ainsi que de leur aptitude au commandement. Le général-major Abdelghani Hamel a déclaré que ce mouvement vise, entre autres objectifs, à "consacrer dans les faits le principe de mobilité, statutairement institué dans les fonctions publiques et les postes supérieurs de l'Etat". Ceci, en plus, a-t-il ajouté, de "permettre aux différents échelons hiérarchiques de disposer de commandements jeunes, possédant l'expérience nécessaire du terrain et les niveaux de formation requis, préalables à l'appréhension des problématiques sécuritaires". Interrogé sur l'absence de l'élément féminin dans ce mouvement, Hamel répondra qu'il n'existe pas de femmes commissaires ayant exercé au niveau des services opérationnels. Un critère, a-t-il dit, essentiel dans le choix des nouveaux chefs de sûreté de wilaya. Le DGSN a révélé, d'autre part, que "des directives ont été données pour une lutte sans merci et sans discontinuité contre le crime organisé, comme le trafic illicite des stupéfiants, la corruption et les atteintes graves aux personnes et aux biens". Hamel a indiqué, enfin, que l'éradication du terrorisme a été déclinée "comme un objectif permanent et prioritaire des services de police".