Le gouvernement algérien se prépare à relancer la production d'énergie à partir de sources renouvelables qui pourraient, d'ici à 2040, couvrir environ 35% de la demande nationale d'énergie, a, récemment, estimé le journal italien la Repubblica. Et d'ajouter que ce "programme ambitieux" qui vise à "renforcer la coopération avec des parties étrangères et freiner la consommation intérieure", soulignant que l'Algérie est "l'un des pays du Maghreb à offrir des perspectives de croissance plus attrayantes dans le secteur des énergies renouvelables". Estimant que l'Algérie "veut faire de sa production d'énergie verte une véritable mission pour le développement dans les années à venir", l'auteur de l'article a ajouté que cette "énergie potentielle" pourrait croître "plus significativement" dans les prochaines années. Dans ce cadre, il a cité "les investissements importants" faits par le pays, en particulier pour la réalisation dans la ville de Kolea de la troisième tour solaire dans le monde et pour l'achèvement de cette année, le premier parc éolien 10 MW dans la région d'Adrar. "En 2020, les énergies renouvelables seront en mesure de produire entre 6 et 8% de l'électricité consommée à l'échelle nationale, un chiffre qui pourrait même toucher 35% en 2040", affirme le journal, pour qui c'est là une course de longue haleine vers un avenir "plus vert" que l'Algérie est en train de mener pour assurer son développement. Il est vrai que l'Algérie est en train d'élaborer une nouvelle stratégie gouvernementale qui met l'accent sur l'importance des sources d'énergie renouvelables dont l'axe prioritaire est le solaire. Étant donné que l'Algérie ne produit actuellement que 6 à 8% de son électricité à partir de sources d'énergie renouvelables, d'ici 2020, le gouvernement compte mettre en place des cadres réglementaires, lancer de nouveaux programmes nationaux et élaborer des mesures incitatives pour encourager les entreprises nationales et internationales à investir dans l'énergie renouvelable. Ces mesures comprennent "Horizon 2011", un programme financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui vise à fournir de l'eau chauffée à l'énergie solaire à 5 500 maisons et "Al Sol", un programme financé par le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie (FNME), qui vise à équiper 1000 maisons et 1000 entreprises de chauffe-eau solaires. La Loi relative à l'électricité et à la distribution du gaz par canalisation de 2002 et la loi sur les énergies renouvelables de 2004 ont ouvert la voie aux réformes à venir en permettant l'accès au réseau à tous les opérateurs et en ouvrant le marché de l'électricité aux énergies renouvelables. L'objectif actuel est d'augmenter la part de ces dernières à 30% d'ici 2030-2040. Pour le moment, la construction de trois centrales solaires (qui devraient produire 200 MW au total) est au centre des efforts déployés pour produire de l'électricité à partir de sources renouvelables. Les projets comprennent également une centrale électrique hybride à Hassi R'mel, actuellement en cours de construction par l'entreprise espagnole Abener et l'Algérienne Neal (New Energy Algeria). Cette centrale, que l'on avait prévu de terminer en août 2010, est alimentée au gaz et à l'énergie solaire et produira 150 MW d'électricité. Par ailleurs, le gouvernement investit également dans la recherche et le développement. Ainsi, un institut spécialisé dans les énergies renouvelables, l'Institut algérien des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (IAEREE), doit ouvrir ses portes à Bellil, au sud de Hassi R'mel. Aussi, plusieurs entreprises ont lancé des projets d'investissement dans le photovoltaique à l'image du groupe Sonelgaz à travers Rouiba éclairage ou encore l'Enie.