" Nous avons présenté notre dossier à Bruxelles, mercredi, et on nous a écoutés durant une demi-heure, sans qu'il y ait débat en matière de sécurité aérienne par notre compagnie et nous avons un plan de renouvellement de notre flotte pour un montant de 400 millions d'euros", a, notamment, déclaré le président-directeur général d'Air Algérie invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale. Les normes de sécurité ne concernent pas uniquement le pavillon national mais touche toutes les compagnies du monde qui doivent se conformer aux nouvelles normes. Il est vrai qu'en juillet dernier, l'Algérie a demandé une inspection de la part de l'Union internationale de l'aviation civile et de l'UE. "Concernant ce qui est appelé le parc 145 relatif à l'homologation européenne internationale des avions sur l'Europe, nous avons eu le certificat ", annonce le P-DG de la compagnie algérienne de transport aérien. " Nous n'avons pas de problèmes de navigabilité, car nous répondons bien à ces normes, mais c'est surtout sur des détails que nous connaissons quelques problèmes reconnaît M. Bouabdallah, en précisant qu'il s'agit " des remarques signalées par les inspecteurs par rapport à une moquette qui se détache, aux sièges déchirés, à un bagage qui bloque une issue de secours ou encore à la licence des pilotes qui n'est pas en langue anglaise ou sur un cargo qui est mal arrimé". Des efforts sont donc fournis par la compagnie pour régler ces petits problèmes et d'ailleurs, dira le P-DG d'Air Algérie "nos travailleurs ont bien intégré la culture de la sécurité, il manque juste l'entretien en ligne, les pièces de rechange et bien évidemment la formation dont le volume d'investissement avoisine les 65 000 dollars ", déclare-t-il. Le premier responsable d'Air Algérie, a précisé également qu'"on a lancé le plan d'investissement 2011 pour un total de 400 millions d'euros pour le renouvellement de notre flotte et particulièrement pour l'acquisition de certains gros porteurs. Nous avons déjà reçu deux avions et nous devrons recevoir le 3e, demain (vendredi) (ndlr)". "Nous sommes bien assistés par le gouvernement. D'ailleurs la présence de notre ministre au Canada pour discuter avec les responsables concernés en est la meilleure preuve. La compagnie a déjà reçu deux avions. Le troisième appareil arrivera après-demain (samedi). Il s'agit d'un Boeing 737-800. Il reste encore quatre avions que nous allons recevoir au cours du premier semestre 2011. Le dernier sera réceptionné entre juin ou juillet", a-t-il indiqué. D'autre part, et pour diminuer la souffrance qu'endure la Cnas " rackettée par les transporteurs, nous avons présenté un plan de renouvellement des gros porteurs en attendant de recevoir 2 avions de ce type sanitaire. ". Ce qui veut dire, remarque le P-DG d'Air Algérie, que " sur 11 arrivages d'avions, il nous reste 4 qu'on devrait recevoir d'ici au premier semestre 2011 alors que le dernier serait attendu au mois de juin ou juillet prochain ". Question formation, le P-DG d'Air Algérie dira : " Nos pilotes sont bien formés. Le cahier des charges est prêt et on attend juste de voir avec le gouvernement concernant le lieu des stages qui se dérouleront soit à Batna ou à l'étranger. Il nous faut bien assurer la formation continue et le rafraîchissement de simulateur. Nous en avons un pour les gros porteurs, et il nous reste un 2ème pour les ATR qu'on espère avoir en 2011. " D'autre part, et puisqu'on renouvelle la flotte, il faut bien qu'on trouve une solution à l'ancienne flotte. Et sur ce sujet, le P-DG d'Air Algérie, déclare que " la vente de l'ancienne flotte est attendue avant la fin de l'année par le biais des appels d'offres et elle concernera cette flotte découpée en pièces et qui sera vendue sous forme de ferraille aux repreneurs et aux assembleurs. Il y a une demande. Et le tout est estimé à 15 millions de dollars ", annonce-t-il également. Par ailleurs, le premier responsable d'Air Algérie annonce qu'un " accord avec le CNI et le CPE pour un nouveau logiciel de réservation et de distribution dont on est dans la phase de vérification. Nous avons sollicité nos collègues maghrébins et français pour savoir la façon de négocier d'autant qu'en matière informatique nous sommes la seule compagnie dans le monde à travailler avec un seul ordinateur central au lieu des serveurs". En fin, concernant les retards des vols, le P-DG d'Air Algérie reconnaît cet état de fait qui, remarque-t-il, " n'est pas du tout catastrophique, mais nous sommes en train de subir le surdimensionnement du réseau. Il y aurait plus d'efforts pour pallier ce problème, dira-t-il, en précisant par exemple que lorsqu'il y aurait un problème dans un avion, on le remplacera désormais par un autre avion soupape", conclut le président, M. Abdelwahid Bouabdallah.